Bride of Deimos
6.1
Bride of Deimos

OAV (1988)

Il existe deux types d'OAV : celles qui forment un tout et peuvent se prendre indépendamment de toute autre œuvre, et celles qui n'existent que pour servir de complément à une autre création. Par exemple, les années 80/90 ont vu naitre de nombreuses OAV courtes et uniques, adaptées de séries beaucoup plus longues signées Go Nagai, et pour lesquelles elles ne constituent véritablement que de simples bonus, au dénouement trop souvent frustrant. Plus proche de nous, les OAV de Angel Sanctuary ne reprennent que le tout début du célèbre manga de Kaori Yuki, et le lecteur curieux devra s'intéresser à celui-ci pour connaître le fin mot de l'histoire. Et même si l'adaptation animée de Bride of Deimos possède effectivement un scénario complet – avec un début et une fin – il appartient bel et bien à la même catégorie. Dans les faits, cela signifie que les protagonistes – au nombre de deux : Deimos et Minako – ne sont absolument pas introduits au spectateur, comme si celui-ci devait déjà les connaître. En réalisant quelques recherches, il apparait que Deimos, un démon plutôt ténébreux, a erré plusieurs millénaires sur Terre à la recherche de la résurrection de sa bien-aimée, et qu'il considère l'avoir trouvée en la personne de Minako, laquelle n'a pas son mot à dire quant à l'amour unilatéral qu'il lui porte.
A l'origine, Bride of Deimos est un shôjo manga des années 70, à tendance horrifique. Cela se ressent assez bien dans cette adaptation signée – excusez du peu – Rintaro. Il se dégage de cet anime une atmosphère sombre, macabre, voire même dérangeante, avec une belle relation incestueuse et des personnages aussi torturés que mentalement déséquilibrés, pour des raisons qui nous seront exposées à la fin de l'histoire. Tous les archétypes du genre et de l'époque assaillent le spectateur, comme si cette OAV pouvait servir de machine à voyager dans le temps. Pour autant, elle s'avère relativement quelconque, même pour qui porte de l'intérêt aux shôjo glauques ; aussi bon réalisateur soit-il, Rintaro n'arrive pas vraiment à compenser cet handicap de départ.
Ce n'est pas déplaisant à regarder, d'autant que cela fait perdre assez peu de temps, mais cela reste un titre dispensable, qui demande en plus de se renseigner sur son histoire de base avant de commencer à le regarder. Et pour ceux à qui cette OAV donnerait envie de lire le manga, sachez d'entrée qu'à moins de lire le japonais, cela semble irréalisable.
Ninesisters
6
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le 16 mai 2012

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