C’est fini, après plus d’un mois et demi passé à Sunnydale, c’est fini.
Oui je sais que j’ai des années de retard, mais bon il n’y a pas d’âge pour découvrir des chefs d’œuvre. Car oui un chef d’œuvre, Buffy the Vampire Slayer en est un.
Y a déjà un paquet de superbes critiques de la série qui en parlent dans sa globalité, ou des analyses saison par saison, et vu que j’ai aussi envie de payer un petit hommage à cette série qui m’a fait passer de superbes moments, qui m’a fait passer du rire aux larmes à plusieurs reprises, j’ai décidé de faire quelque chose de différent. J’ai décidé de choisir 10 épisodes qui représentent pour moi à la perfection en quoi BTVS est un chef d’œuvre du petit écran. (bien sur : gros spoilers duh )
2x17 - Passion : Si la première saison de Buffy est assez légère et bien kitsch, son final reste assez saisissant . (Giles, I’m sixteen year old i don’t wanna die). C’est vraiment la saison 2 qui montre que Buffy est très loin d’être une série fantastique pour ado comme on en voit partout. Si le double épisode Surprise/Innocence donne un gros coup avec l’apparition d’Angelus après que celui-ci ait fait perdre sa virginité à Buffy, c’est bien Passion qui m’a marqué du fer rouge et m’a fait réalisé pour la première fois que je suis devant un grand TV Show. Passion c’est le premier épisode de la série qui te fait couler les larmes, c’est la première mort d’un personnage qu’on appréciait en la personne de Jenny Calendar, la prof d’informatique et love interest de Giles, qui en voulant rendre son âme à Angelus, va malheureusement rencontrer une fin abominable. Si la scène où Angelus brise la nuque de Jenny ne suffisait pas à vous foutre un coup au cœur, celle de la découverte du corps entouré de roses par Giles vous achèvera à coup sur.
2x21/2x22 - Becoming : Il y a un truc qu’on ne peut pas reprocher à Buffy, c’est de finir ses saisons en beauté. De ce point de vue-là, Becoming est un modèle du genre est conclu à la perfection une saison deux qui a eu du mal à démarré avec beaucoup de stand-alone qui nous rappelait la saison 1, mais qui a su décoller pour toucher les étoiles dès le milieu de saison. Becoming est marquant pour sa séquence finale, où Buffy va affronter Angelus en solo, pendant que ses amis essaient de trouver un moyen de rendre l’âme à Angelus. Lorsque qu’on croit que tout est fini ( Angelus : No weapons… no friends..no hope. Take all that away and what’s left ? - Buffy : Me !) Buffy arrive à retourner la situation , alors qu’au même moment Angelus récupère son âme. On peut comprendre que la relation Angel/Buffy en a énervé plus d’un, mais personne ne peut rester insensible à ce final, où Buffy après avoir retrouvé et embrassé son bien aimé, le transperce avec une épée avant de l’envoyer dans une dimension démoniaque.
3x06 – Band Candy : Si Buffy est une série traitant dans ses 3 premières saisons de l’adolescence et de toutes les difficultés qui s’y rapportent, c’est également une série qui a su se baser sur un humour toujours présent, allant de références à la pop culture à des sarcasmes bien placés. Dans les premières saisons, le duo Xander/Cordelia apporte d’ailleurs les éléments comiques par excellence. Mais BTVS arrive aussi à nous servir des épisodes complètement loufoques dont le seul but est de nous faire rire. Si Something Blue (4x09) et Tabula Rasa (6x08) sont des modèles du genre, pour moi c’est Band Candy qui remporte la palme. Dans cet épisode les habitants de Sunnydale sont transformés en adolescents après avoir ingéré des barres chocolatés provenant de notre ami Ethan Rayne. Et à partir là on est en route pour 40 minutes de pur délire, entre Giles punk bad boy essayant de conclure avec une Joyce Summers complètement sous son charme de pseudo-rebelle et puis le Principal Snyder, l’un des personnages les plus antipathiques de la série qui devient un petit relou voulant s’incruster dans toutes les aventures du Scooby Gang. Band Candy est simplement hilarant.
3x09 – The Wish : Premier épisode nous montrant une réalité alternative, chose qu’on retrouvera à nombreuses reprises (comme Superstar dans lequel Jonathan, le nerd de service est devenu grâce à un sort une..ben…une Superstar ou le très sombre Normal Again qui nous montre Buffy internée en hôpital psychiatrique imaginant tout l’histoire de la Vampire Slayer). The Wish nous montre également pour la première fois un personnage qui deviendra parmi mes préférés de la série, Anyanka une vengeance demon, qui accorde donc comme le titre de l’épisode un vœu à Cordelia souhaitant que Buffy ne soit jamais venu à Sunnydale. On débarque alors dans un Sunnydale apocalyptique nous rappelant un peu le Hill Valley de 1985 de Back to the Future II. Le gros choc arrive quand on découvre le couple vampire formé par Xander et Willow ( ah Vampire Willow, miam). De son côté Giles accompagné de Oz forme une sorte de groupe de survivants essayant de survivre à l’apocalypse qui a transformé Sunnydale en Vampire Town. Et puis bien sûr une Buffy encore plus badass. L’affrontement entre des personnes qu’on a toujours vu en amis est marquant, et je ne sais pas vous mais Oz qui tue Vampire Willow ça m’a fait un petit quelque chose. Et puis point le plus important, on voit ce que peu donner une Evil Willow et on n’est pas au bout de nos surprises.
4x10 – Hush : Ok, la saison 4 n'est certainement pas la meilleure de la série, faute à deux personnages essentiellement Adam et Riley, plus la transition lycée/fac qui se fait un peu difficilement. Mais la saison n’empêche pas de nous délivrer des épisodes de dingue comme Something Blue dont j’ai parlé précédemment et le double This Year’s girl/Who are you, ainsi que son final Lynchien Restless. Mais celui qui est pour moi le plus marquant, comme pour beaucoup de monde, c’est Hush. Hush c’est le genre d’épisode qui montre bien la paire de couilles de Joss Whedon, et c’est certainement l’épisode le plus flippant de Buffy. La faute aux Gentlemen, ces méchants en costard qui s’amusent à prendre le cœur de leur pauvres victimes, mais comme ils sont très malins pour faire ça tranquillement ils s’emparent de la voix de tous les habitants de Sunnydale comme ça personne n' entendra leur victime crier. S’en suit donc un épisode muet pendant près de 30 min, un semi épisode concept flippant mais avec sa dose d’humour toujours bien pensée ( le mime de Buffy pour montrer comment tuer les Gentleman est priceless). Hush est un modèle du genre et nous montre à quel point Whedon peut nous surprendre.
5x16 – The Body : On va pas se mentir, je crois qu’au niveau du fond et de la forme, The Body est le meilleur épisode de la série. Pas mon préféré, mais un très grand épisode. The Body confronte donc Buffy et sa jeune sœur Dawn à la mort de leur mère. Jamais un épisode de série TV n’aura aussi bien exploité le thème de la mort et du deuil, l’épisode est en ce point saisissant de sincérité et de tristesse. De la découverte du corps par une Buffy dévastée qui s’inventent des scénarios où elle aurait pu sauver sa mère, à la dernière scène dans la morgue avec Dawn qui découvre le corps froid de sa mère en se demandant où elle est allé, en passant par le pétage de plomb de Anya qui en ex-démone ne comprend pas comment Joyce a pu mourir d’un coup. L’épisode vous marque le cœur au fer rouge. Et comme dit au niveau de la forme c’est le meilleur épisode, le choix de ne pas mettre de musique de tout l’épisode rend le tout encore plus intense, et Whedon prouve qu’il sait également manier à merveille sa caméra.
5x22 – The Gift : The hardest thing in this world is to live in it. Je crois que The Gift est mon episode favori de la série, je crois hein, parce que c’est tellement difficile d’en choisir un, mais The Gift est un final à couper le soufflé. L’affrontement final de Buffy face à la déesse Glory et le tout en essayant de sauver Dawn de son destin de clé. Cet épisode est d’une epicness rarement égalé. Du buffybot, de Willow qui arrive à rendre son « cerveau » à Tara, del’affrontement Buffy/Glory, de Giles qui fait ce que Buffy n’a pas pu faire en tuant Ben l’enveloppe humaine de Glory, de toute ces événements marquants : c’est le sacrifice de Buffy pour Dawn qui restera le plus marquant et l’image du corps gisant de la slayer au premier plan avec touts ses amis en arrière plan, Spike en pleurs, le visage horrifié de Willow, un tableau saisissant.
6x07 – Once more with feeling : En fait c’est peut-être celui là mon favori, le fameux épisode musical. L’un des premiers de la télévision. De la chanson rock, à la balade mélancolique, en passant par le duet digne d’une comédie musicale de Gene Kelly. Once more with feeling est un épisode qui nous fait voyager pendant 50 minutes et qui nous fait découvrir des voix sublime, on pense surtout à Giles et sa magnifique chanson Standing déchirante qui montre bien le rôle de père de Giles pour Buffy ou Tara et son frissonnant Under you spelll. Parce qu’en plus d’être de magnifique chansons, ce sont des chansons lourdes de sens pour la suite des événements, le doute du mariage pour Anya et Xander, Giles qui ne veut pas quitter Buffy, Tara qui se découvre tromper par Willow, et la révélation final de Buffy qui finalement se trouvait non pas en enfer mais au paradis.
6x19 – Seeing Red : choisir un épisode de la fin de la 6 est très difficile, tellement les 4-5 derniers épisodes sont marquants et apocalyptiques. J’ai décidé de choisir Seeing Red car c’est certainement l’épisode le plus sombre de la série. Une scène que lorsque l’on commence la série, on n’aurait jamais cru voir dans cette série. L’agression de Buffy par Spike à la limite du viol, nous laisse complètement pétrifié devant notre écran, nous empêchant de faire quoi que ce soit. Mais comme si cela ne suffisait pas les deux dernières minutes enfoncent encore le clou, avec l’arrivée de Warren qui s’était fait rétamé par Buffy quelques heures auparavant, vient pour se venger armé d’un gun, blessant Buffy, mais surtout tuant Tara sous les yeux de Willow. Le tout pour finir sur l’un des plus grands cliffhangers de l’histoire de la TV, la transformation de Willow en Dark Willow, le plus grand Big Bad de la série. J’aurais tellement voulu intégrer les trois derniers épisodes de la saison 6, tellement ceci sont d’une intensité rare, avec des moments épique comme Dark Willow retirant la peau de Warren en sortant son « Bored now » au sauvetage in extremis de Giles, et puis l’une des plus grandes scènes de la série Xander face à Dark Willow ( I love you,. I love crayon-breaky Willow and I Love scary, veiny Willow)
7x22 – Chosen : Forcément on va parler du final de la série, certes la saison 7 est elle aussi loin d’être la meilleure mais au moins le final est lui très réussi. Certes ils résultent de Deus ex-machina un peu abusé, entre le pouvoir de Buffy pouvant être refilé à toutes les potential et le médaillon magique d’Angel , cela ne l’empêche pas d’être d’une épicness absolue. Entre un Caleb quasi immortel interprété par un Nathan Fillion au top, et Buffy aidé de Faith, Spike et les potential qui plongent directement dans la Hellmouth pour affronter une horde de vampire. L’épisode ne nous laisse pas une seconde de répit. Tout finit à Sunnydale High, là où tout avait commencé. Le show nous brisera le cœur une dernière fois en tuant Anya. Avant de faire table rase du passé en détruisant entièrement Sunnydale.
What are we gonna do now ?