Bullet in the Face par Iain
… Après m'être enquillé 12 épisodes de Homeland en deux jours, j'avais besoin de me vider la tête.
(Quoi ? Oui, c'est une série merveilleuse, mais 12 épisodes de 55minutes aussi intenses c'est éprouvant.) Du coup je me suis retrouvé à regarder le planning des séries de ces dernières semaines, histoire de voir s'il y avait de nouveaux trucs. Et je suis tombé sur « Bullet in the face », plus attiré par l'affiche et la présence d'Eddie Izzard ( Meilleur comique, jamais) que par le fait que ça soit une série Canadienne à petit budget ; même si je ne doutes pas de la capacité de nos amis Canadiens à faire des séries.
Verdict en un seul mot : Improbable.
L'histoire ? Gunther Volger, psychopathe notoire se prends une balle dans la tête par son amante et femme de son patron, Martine, durant un braquage. Il se réveille chez les flics et se retrouve avec le visage d'un policier qu'il a descendu durant ce même braquage, et obligé de collaborer avec l'ancien partenaire du sus-nommé policier. S'il veut récupérer son visage, il va devoir livrer à la police son ancien patron, un type agoraphobe que personne n'a jamais vu et qui se livre à une guerre pour le contrôle du monde. Ou tout du moins de la ville, intelligemment appelée Brüteville.
J'ai donc découvert un mélange de série Z et de volte-face, le tout porté par des acteurs hystériques aux accents improbables (Mention spécial à Kate Kelton) et visiblement en roue libre. Et le pire, c'est que ça marche. Tous les personnages ont cette étincelle qui le rends géniaux.
Max Williams incarne un Gunther Volger immoral et charismatique – cherchant juste à récupérer son visage - Neil Napier est brillant en Lieutenant homosexuel à peine refoulé et au bord de la dépression nerveuse, quant à Eddie Izzard, il est juste parfait en mafieux agoraphobe. On notera aussi la présence d'Eric Roberts ( Salvatore Maroni dans le Dark Knight ) en mafieux analphabète et parano. Un casting étonnant pour une série un peu cheap, qui compense son manque de budget par des idées complètement barrées que n'aurait pas renié Tarentino.
Une série pas facile au première abord, et clairement « Quoi la baise, c'est n'importe quoi ce truc ? » mais qui s'avère rapidement jouissive, malgré des enquêtes bâclées (épisodes de 22mn obligent) qui sont là juste pour montrer que les deux Parrains se renvoient la balle et utilisent la ville comme terrain de jeu. Une série sans prétention et pas prise de tête, qui vaut ce qu'elle vaut mais qui au final est un bon divertissement.
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