Bokura ga Ita raconte l’histoire de Nanami, une jeune lycéenne. Le comportement parfois un peu plaisantin de son camarade de classe, Motoharu, l’agace légèrement. Motoharu, garçon populaire, mignon, tout le monde semble l’apprécier, sauf une certaine Yuri Yamamoto.
Le caractère de Motoharu, bien que l’agaçant, attisera la curiosité de Nanami. Elle cherchera à mieux le connaître, mais c’est son physique qui sera déterminant, et qui la fera tomber sous son charme.
Motoharu, déjà expérimenté, a déjà eu plusieurs copines, a déjà eu plusieurs relations sexuelles ; Nanami, novice en amour. Entre les deux s’ensuivra à tour de rôle un jeu de séduction du « suis-moi, je te fuirai ; fuis-moi et je te suivrai ».
Chacun des deux ressent une attirance physique pour l’autre, rien de plus, rien de moins. Chacun des deux est prêt à laisser l’autre entrer dans sa vie privée. Chacun des deux a fait le souhait de laisser le temps décider de comment leur relation évoluera et de l’avenir qu’ils se construiront en tant que couple.
Motoharu, toujours vu par ces camarades de classes comme souriant et farceur, toujours de bonne humeur. Pourtant Nanami, elle, est bel et bien entrée dans la vie privée de Motoharu, et découvrira ce que très certainement peu de gens connaissent de Motoharu.
L'un des thèmes de Bokura ga Ita, c'est le deuil. Et certains personnages ont fait des choses ne respectant même pas la mémoire des morts, on pourrait facilement les qualifier d'ordures. Mais franchement, quand on voit ce qu'ont vécu ces personnages-là, on est incapable de leur en vouloir, on a trop d'empathie pour eux…
Motoharu, toujours en plein deuil de son ex, Nana Yamamoto, grande sœur de Yuri Yamamoto, décédée dans un accident de voiture il y a moins d’un an. Il appris par la suite que Nana revoyait son ex, et que ce jour-là, elle se rendait justement à un rendez-vous avec son ex. Depuis ce jour, rien ne s’est passé comme prévu.
Je l’aimais. Je l’aimais tellement. La seule chose que j’ai souhaité, c’est qu’elle ne me trahisse jamais. Le jour où j’ai découvert que tu revoyais ton ex, j’ai eu du mal à retenir ma colère. Le jour où je t’ai découverte couverte de bleus après l’avoir revu, je n’ai pas pu contenir ma colère, et je t’ai giflée. Mais ce que j’ai ressenti, ce n’était pas de la colère pure, j’avais mal et j’étais triste en même temps, c’était de la colère entremêlée à la souffrance.
Depuis ce jour, rien ne s’est passé comme prévu. J’ai vu ta sœur. Je n’ai pas pu résister, j’ai commencé à poser une main sur elle, à la caresser, elle en a fait de même. Vous êtes si différentes l’une de l’autre. Mais je ne sais pas pourquoi, ce jour-là, elle te ressemblait tellement. Ou peut-être pas finalement, c’était juste moi dans ma tête qui ressentais le besoin qu’elle te ressemble. Tu me manquais. Tu me manquais terriblement.
Lorsque Nanami m’a posé la question, je lui ai répondu que ce qui était arrivé à Nana, c’était bien fait pour elle. J’avais menti. La vérité, c’est que je l’aimais. Que je l’aime toujours. Je lui pardonne tout.
Je n’ai même pas été capable de respecter la mémoire d’un mort. Je suis une ordure. Rien ne s’est passé comme prévu depuis ce jour. Je n’ai que fait commettre erreur sur erreur. J’ai enfermé toutes mes erreurs dans mon cœur et je l’ai verrouillé. Mon cœur était une boîte de Pandore.
Mon cœur était cassé, je n’arrivais même plus à respirer correctement. Les obstacles trop nombreux sur le chemin de la vie m’ont fracturé les jambes.
Nanami, je t’ai rencontré. Tu m’as sauvé. Quand je n’arrivais plus à marcher, tu étais ma béquille. Tu as forcé la serrure de la boîte de Pandore, en sont sortis mes erreurs, celles que je voulais cacher. Tu m’as mis face à la réalité, à confesser chacune de mes erreurs. Chacune de mes erreurs étaient une épine plantée en profondeur dans mon cœur.
À celle qui m’enleva une à une les épines logées dans mon cœur. Je l’aime. Sincèrement.