Presque très bien
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le 9 févr. 2025
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Il y a des maisons qui transpirent le mystère, où chaque mur semble chuchoter des secrets. Celle de Cassandra en fait partie. Imaginez une villa connectée, bardée de technologie dernier cri, mais coincée dans une esthétique seventies à faire pâlir Wes Anderson. Une sorte de 2001, l'Odyssée de l’espace qui aurait fait un détour par une brocante psychédélique. Ajoutez-y une intelligence artificielle omniprésente, des jeux de lumière hypnotiques et un parfum de dystopie à la Black Mirror, et vous obtenez une série qui ne laisse pas indifférent.
Un piège technologique redoutable
Le décor est planté : une famille emménage dans ce bijou architectural, un cocon high-tech qui semble tout savoir avant même qu’on ait formulé une pensée. Tout est trop beau pour être vrai, et c’est bien là le problème. Plus les jours passent, plus la maison révèle ses intentions, et elles ne sont pas franchement chaleureuses. Cassandra joue habilement avec nos angoisses modernes : la technologie qui nous échappe, la maison qui nous connaît mieux que nous-mêmes, le contrôle invisible qui se resserre insidieusement.
Un régal visuel et des influences marquées
Visuellement, la série est un régal. Les décors sont pensés dans les moindres détails, fusionnant le rétro et le futuriste avec un sens du style qui force le respect. Chaque plan respire une ambiance unique, un écrin aux couleurs saturées où la menace grandit sans crier gare. Les inspirations sont claires : on pense à Shining pour l’atmosphère étouffante, à Ex Machina pour le vertige technologique, et bien sûr à Black Mirror pour cette sensation glaçante d’être pris au piège d’un futur qui a mal tourné.
Des faiblesses scénaristiques notables
Là où Cassandra trébuche, c’est dans l’écriture des personnages et des dynamiques familiales. Les enjeux humains auraient pu être aussi solides que le concept, mais les conflits familiaux sentent parfois le déjà-vu et le forcé. Les réactions face aux événements étranges manquent parfois de crédibilité, et certains arcs narratifs s’étirent un peu trop, comme si la série avait peur d’aller droit au but. On aurait aimé un peu plus de subtilité et moins de mélodrame artificiel. Heureusement, le suspense et la mise en scène suffisent à maintenir l’attention, même quand le scénario s’embourbe légèrement.
Une expérience captivante malgré ses défauts
Au final, Cassandra n’est pas une révolution, mais elle a ce petit quelque chose qui la rend fascinante. Une expérience sensorielle captivante, un thriller technologique qui frôle parfois l’horreur, et une atmosphère qui reste en tête bien après le générique de fin. Dommage que l’écriture n’ait pas toujours la finesse de sa mise en scène. Si vous aimez les dystopies élégantes avec une pointe de frissons, cette maison vous ouvrira ses portes avec un grand sourire… avant de refermer les verrous derrière vous.
Créée
le 22 févr. 2025
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