Après de multiples rumeurs et une annonce en mai, voilà enfin la série Castlevania en série d’animation adaptée de la célèbre franchise de jeux vidéo par Konami ! Disponible sur Netflix, la première saison de quatre épisodes nous offre notre lot de sang et de chasse aux créatures aux côté de Trevor Belmont. Pour autant, est-ce que cela fait une bonne série ?
À son annonce, la surprise fut incroyablement réjouissante ! Une série d’animation Castlevania écrite par Warren Ellis (Transmetropolitan) dont le premier trailer donnait vraiment l’eau à la bouche. Qui plus est, adaptation basée sur le troisième épisode, Dracula’s Curse sorti sur NES en 1989 réputé pour être un des meilleurs épisodes de la saga. On retrouve donc Trevor Belmont, mais aussi la magicienne Sypha Belnades et Alucard, le fils de Dracula pour la chasse au vampire. Réalisé au sein du studio Frederator Studios, cette série reprend de nombreux éléments d’un projet d’adaptation filmique du jeu qui a finalement été annulé. En gros, pas mal de bons éléments qui nous donnent de quoi être très enthousiaste !
Accusée de sorcellerie, l’église condamne à mort une femme qui se trouve être l’épouse de Dracula. Dans une colère noire, Dracula plonge Valachie dans les ténèbres et y répand son armée de créatures maléfiques. Parmi les humains se dresse Trevor, un descendant de la famille Belmont autrefois exilée car accusée d’avoir fricotée avec des démons.
Manque d’un coup de fouet
Première surprise, la série oriente son premier épisode sur Dracula et les origines de sa rancœur envers l’humanité. On y découvre donc un Dracula aimant, bien loin du terrible comte que l’on connait. Malheureusement, on déchante très vite. En effet, le rythme du premier épisode est trop rapide pour que l’on se sente impliqué dans le récit. Bien que son histoire d’amour le fasse sombrer dans la folie, la série ne montre jamais une quelconque alchimie entre Dracula et sa bien-aimée. On attaque là un des principaux problèmes de cette série : les personnages ne sont pas attachants. Les différents protagonistes ne sont que peu développés et ne se résument au final qu’à un trait de personnalité. Les quelques tentatives d’humour ne fonctionnent pas et dans l’ensemble, les personnages sont ennuyeux à suivre.
Après un premier épisode très expéditif, la suite prend le problème à revers avec des scènes qui s’éternisent. Un comble pour une saison en quatre épisodes. L’action se fera finalement rare la série préférant montrer d’interminables scènes de dialogues peu passionnantes. C’est d’autant plus dommage que les combats sont vraiment bons ! Si l’animation est très moyenne, voir mauvaise le reste du temps, elle se révèle beaucoup plus intéressante durant les scènes d’action. On a donc droit à d’élégants mouvements qui même s’ils manquent de fluidité font preuve de style. Certaines scènes sont également gratifiées de superbes décors avec de belles couleurs et de très jolis effets de lumières. Malgré un character design léché, on regrettera cependant un trait que l’on aurait aimé plus fin et certains plans assez laids.
Pas de quoi changer un sourd en mort-vivant
Concernant la partie musicale, on ne peut cacher notre déception. Très discrète, les fans de la saga regretteront l’absence des thèmes musicaux d’origine pourtant emblématiques. Le doublage français se contente également du strict minimum. Les acteurs trop peu nombreux pour le nombre de personnages manquent de direction pour qu’ils soient impliqués dans leurs rôles. Toute la partie sonore de la série a du mal à nous immerger dans cet Europe de l’Est du XVe siècle plongée dans les ténèbres.
On ressort globalement déçu de ces quatre premiers épisodes de Castlevania la série animée. Pas mauvaise dans ses intentions, son rythme mal géré, ses personnages peu attachants et sa technique fragile nous donnent du mal à nous passionner. Les fans de la licence comme les nouveaux venus resteront sur leur faim devant cette série peu recommandable. Espérons que la saison 2 déjà annoncée par Netflix saura davantage montrer les crocs.
Critique publiée sur RadioVL.