Les tentatives d'animation pour adulte sont rarissimes aux USA et depuis la géniale série Spawn de HBO on désespérait de voir un anime sombre et violent débouler sur nos écrans. Inutile de dire que cette adaptation du mythique Castlevania III par le producteur geek Adi Shankar (qui a juré sur les grands dieux que ça ne serait pas pour les enfants !) et le légendaire Warren Ellis était particulièrement attendue...
D'entrée de jeu, je me suis mangé une grosse tarte dans la gueule en me connectant à mon compte Netflix : SEULEMENT 4 EPISODES ?! DE 20 MINUTES CHACUN ?!!! C'est là la limite et le plus gros défaut de cette mini-série qui peut se "binge watcher" en moins d'une heure trente montre en main.
En effet, on est en présence d'un prologue avec ce que cela implique d'exposition et de montée en tension jusqu'à un final des plus frustrant ! Il semblerait que Netflix n'ait pas eu confiance dans le potentiel du projet (en témoigne la promo très discrète) et ait décidé de produire cette poignée d'épisode pour tâter le terrain. La saison 2 a été annoncé aujourd'hui (apparemment on aura droit à 8 épisodes) et on espère qu'elle arrivera avant l'été 2018 mais force est de constater que la logique de production m'échappe...
C'est dommage parce qu'à part ça ben Castlevania c'est plutôt sympa : en effet, si l'animation et le character design alternent le bon et le moins bon, les décors sont somptueux et contribuent à installer une ambiance de dark fantasy qui rappelle l'excellent Vampire Hunter D de Yoshiaki Kawajiri . De plus, la série se révèle bien sanglante comme promis (tripes et boyaux sont copieusement étalés sous nos yeux lorsque les légions de Dracula déferlent sur la Valachie).
Enfin, le show fait régulièrement du fan service et revendique fièrement ses origines videoludiques, notamment à travers sa narration et la structure de ses scènes d'action. Cela est particulièrement visible dans l'épisode 4 qui enchaîne coup sur coup une séquence de plateforme, un combat de boss épique et un climax final en forme de clin d’œil aux jeux de rôle.
La faible durée de cette saison 1 (enfin si on peut appeler ça comme ça...) empêche cependant l'intrigue de se développer pleinement et d'approfondir des personnages attachants bien qu'assez archétypaux.
Bref, on reste sur notre faim et on n'a plus qu'à ronger notre frein dans l'attente de la saison 2 qu'on espère à la hauteur...