Attention, ça spoile la "révélation" de l'épisode 1 et la fin. La série est clairement pas la série de l'année et ne touchera pas tout le monde.
Après une saison 1 sur le deuil, Zerocalcare nous conte la disparition d'un autre de ses amis. Loin d'être une répétition de la saison précédente, celle-ci s'attache à ces potes/amis qui ont, à un moment ou un autre, décidé de prendre une voie qu'on ne pouvait pas suivre. Pas que la notre ou la sienne soit meilleure. Juste une autre voie. Irréconciliable. C'est le cas lors de ses retrouvailles avec son ex-pote d'enfance. Problématique: c'est devenu un con de nazi pendant que lui est resté à gauche.
Si ici l'auteur nous montre son ex-super pote César devenu un con de nazi, ce n'est pas pour dire uniquement que c'est devenu un nazi de merde et qu'il a tort. Zerocalcare insiste sur le fait que son pote est devenu nazi pour avoir suivit une autre voie que lui. Une voie auquel il a indirectement participé en l'abandonnant petit à petit. Pendant que Zero devenait un jeune radicool typique des années 2000, il lâchait son pote qui s'est retrouvé avec les junkies, puis les nazis. Ici, Zero montre que s'il n'est pas coupable de la déchéance de son ancien pote, il a une part de responsabilité en ne l'ayant pas accompagné lorsqu'il avait de mauvaises fréquentations. En clair, il a arrêté d'être un pote.
Et si durant toute la série, Zero essaye de recoller les morceaux, il lui faut attendre la toute fin de la série pour comprendre qu'il n'y a pas d'espoir pour recoller ce qui à lui-même contribué à briser. Zero en profite aussi pour montrer ses propres doutes sur ses convictions plus de façade que profonde mais surtout en profite pour faire une présentation de son quartier abandonné par les autorités depuis des années.
Loin d'être juste une comédie dramatique, la série raconte donc que l'on perd aussi ses amis en étant juste absent de leur vie. Et même si ça fait mal, merci de nous le rappeler.