Invisible, inodore, et pourtant tant palpable, la présence des émissions radioactives est terrifiante dès leurs premières secondes "à l'écran". L'ambiance sonore y est pour beaucoup, créant cette atmosphère oppressante, avec beaucoup de réussite.
Alors oui, on connait la fin, mais justement, l'impuissance ressentie n'est que plus forte. Tels des visiteurs du futur, connaissant le bilan tragique de la catastrophe, nous entrons dans l'intimité de ces simples techniciens, pompiers, infirmiers, qui pensent faire "ce qui est nécessaire" dans un premier temps, puis "ce qu'ils ont pu" par la suite, condamnés par un mal méconnu, sous estimé.
Croire a des mensonges rassurants, plutôt qu'à une vérité fatalement mortelle.
Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.
Sauf que ce vent est bien chargé, mais heureusement pour nous, nos frontières l'ont arrêtées.