Poubelle de "WOKE"
On a compris ce que le gay réalisateur veut faire finalement. Il sacrifie un tureur en série sanguinaire des années 80 pour le remplacer d'un supporteur LGBT "woke". Comment ça pourrait marcher...
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le 29 oct. 2022
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Chucky serait-elle la seule saga horrifique increvable et qui se renouvelle continuellement ? C'est ce que semble prouver cette huitième suite, cette fois-ci au format épisodique. Après trois petits films d'horreur classique, une romcom/roadtrip avec le 4e opus, une satire hollywoodiene avec un enfant non binaire pour le 5e et deux DTV pas très bons, la poupée tueuse revient dans une suite/série qui ne cesse de se renouveler pour toujours plus de camp, de queeritude et de meurtres plus stupides/gores les uns que les autres.
La force de ce retour, outre le fait d'avoir pour personnage principal un ado homo, le fait de ramener tous les survivants des 7 films précédents (Don Mancini se prend il pour Linklater ? Avec Andy que nous suivons depuis ses 6 ans depuis quasi quarante ans), la présence increvable de Brad Dourif pour le doublage de la poupée possédée, est le retour triomphal de Jennifer Tilly, toujours plus belle et en roue libre.
La performance de Tilly dans son propre rôle, possédée par la tueuse en série Tiffany Valentine excelle dans chacune de ses scènes. Cette performance glamour et typiquement hollywoodienne n'est pas sans rappeler la puissance camp et jouissive de ces stars du Hollywood classique ayant fini dans des séries Z. Tilly, consciente de cet héritage, élève alors son interprétation en signature, en testament interminable qui enterre toute possibilité de continuer la saga sans elle et de mentionner les fins de carrières de Bette Davis, Joan Crawford et consort sans mentionner leur pendant moderne qu'est devenu Jennifer avec ce rôle qu'elle traine depuis plus de vingt ans.
Poussant le postmodernisme plus que personne dans la seconde saison et son épisode centré sur les sœurs Tilly (digne successeur de Sunset Blvd et de Maps to the Stars version Agatha Christie), la série se permet tout, notamment un spécial Noël pour le grand final.
La série est tellement libre que Fiona Dourif endosse le costume de son père (Brad Aka Charles Lee Ray, Aka Chucky) lors de flashbacks avant de partager des scènes pseudo-erotico lesbiennes avec Jennifer Tilly lorsqu'elle interprète Nica.
Cette liberté, défiant les genres (nous nous attarderons pas sur Glen/Glenda qui fait ici son retour avec une double performance par Lachan Watson un peu ratée), défiant le pseudo agisme des actrices, mettant en avant des protagonistes LGBT, exploitant toutes les possibilités pour renouveler son histoire est la grande force de la serie. C'est une production Syfy, oui l'animation des marionnettes n'est pas extraordinaire, oui visuellement c'est lisse, certains acteurs ne sont pas extraordinaires, les références sont brouillonnes, oui c'est teen, il y a des défauts MAIS...
C'est une grande déclaration d'amour aux comédiens et aux personnages de la part de Mancini, à une histoire qu'il tient depuis quarante ans, qu'il cherche toujours à faire évoluer et à maintenir en vie et pour ça, il mérite toute notre admiration. Peut-être que Chucky a trouvé sa forme finale en série et tant que Mancini sera aux commandes avec Brad Dourif et Jennifer Tilly au casting, il faudra soutenir et suivre attentivement. Chucky est peut-être une saga un peu bis, assumant maintenant son côté gay, mais, c'est la seule qui a été chapeautée par le même scénariste de bout en bout, ce qui en fait LA grande saga horrifique d'auteur toujours en phase et illustrative de son époque. Peut-être que les exégètes devraient plus plancher dessus, Chucky a traversé tout le cinéma horrifique moderne et a pris toutes ses formes, toujours contre la pseudo elevated horror, privilégiant le bis, remettant le cinéma d'horreur à sa place, celle du divertissement politique popcorn ne pétant pas plus haut que son cul. Alors que quand même, Jennifer Tilly est oscarisée, il y a une star dans Chucky. Je t'aime Chucky.
Créée
le 21 janv. 2023
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