L'enfer c'est les autres.
Jean-Paul Sartre, Épisode 5
Classroom of the Elite (également appelé Youkoso Jitsuryoku Shijou Shugi no Kyoushitsu e) est un excellent School LIfe/Slice of Life ! J'ai entièrement regardé l'animé en VOSTFR, il y a tout juste un an, mais je n'ai pas lu le light novel.
L'histoire se déroule au lycée Kōdo Ikusei, considéré comme le meilleur établissement éducatif du Japon. Il affiche un taux de réussite de 100 % pour les admissions dans les grandes écoles et offre la garantie de trouver un emploi désiré. Ce lycée incarne l'excellence japonaise grâce à ses installations ultramodernes et à ses équipements à la pointe de la technologie.
Dans cet établissement, les points jouent le rôle de monnaie et permettent d'acheter diverses choses telles que de la nourriture, des jeux vidéo, des consoles, et bien plus encore. Dès le premier jour, chaque élève reçoit une allocation de 100 000 points, équivalant à 100 000 yens au total. De prime abord, le lycée Kōdo Ikusei semble être un véritable paradis. Cependant, la réalité est tout autre, car seuls les élèves de l'élite bénéficient d'un traitement favorable, tandis que les autres sont soumis à une forme de suprématie. Chaque mois, les classes reçoivent un nombre de points en fonction de leurs résultats scolaires et de leur comportement. Ce système, appelé système S, répartit les classes en quatre catégories, A, B, C et D, allant de la meilleure à la moins performante. De plus, tout élève qui n'obtient pas la moyenne est expulsé du lycée.
C'est dans la classe 1-D, où l'école déverse ses élèves les moins performants, que Kiyotaka Ayanokōji se retrouve. Il fait la rencontre de Suzune Horikita, une jeune fille asociale convaincue d'avoir été placée dans cette classe par erreur et qui aspire à gravir les échelons jusqu'à la classe A, ainsi que de Kikyō Kushida, une idole de classe apparemment amicale dont le but est de se faire le plus d'amis possible.
Bien que l'appartenance à une classe soit permanente, les classements eux, peuvent changer. Les élèves des classes moins bien classées ont la possibilité de grimper dans le classement s'ils obtiennent de meilleurs résultats que leurs camarades des classes supérieures. De plus, dans la classe D, toutes les méthodes sont permises pour progresser. Dans cet environnement impitoyable, nos protagonistes pourront-ils surmonter tous les obstacles et atteindre le sommet ? Bienvenue dans la classe de l'élite !
Avant d'argumenter, une question se pose : comment dans Classroom of the Elite, le meilleur établissement éducatif du Japon parvient-il à maximiser le potentiel de ses élèves, en tenant compte des aspects psychologiques et sociaux découlant de cette forme d'éducation ?
Eh bien, de manière générale, cet animé est réussi malgré qu'il y a pas mal de défaut. Par exemple, les clichés des personnages et stéréotypes en tout genre ou encore le fan service (filles sexy, tenues sexy,...). Malgré cela, ça n'a pas empêcher d'aimer Classroom of the Elite dans le sens où ces détails ne me dérangent pas et que d'autres qualités compensent ces défauts. Réduire seulement à cela est réducteur.
Tout d'abord, ce qui la distingue, c'est son concept original qui explore les aspects psychologiques et sociaux de la compétition entre les étudiants dans une école prestigieuse où ils sont classés en fonction de leurs performances académiques. Les thématiques sociaux sont sérieux et nous fait réfléchir sur ces sujets comme la discrimination, l'inégalité et les injustices dont la tricherie. De plus à chaque début l'épisode, s'ouvre sur une citation philosophique d'un auteur renommé. J'en ai mis un au début de ma critique et cela permet d'ajouter une réflexion à ces citations, bien que cela ne serve pas à grand chose à l'épisode en question, à moins que j'ai mal compris, donnant ainsi l'impression qu'elles restent en surface. Les idées soulevées ne sont pas approfondies de manière satisfaisante, ce qui peut donner une impression de potentiel inexploité et de gâchis. C'est un peu dommage et c'est le seul “défaut” de l'animé.
Un autre aspect essentiel abordé au début de l'animé est la question de l'argent et de sa pertinence.
Dans leur contexte, l'argent est utilisé comme un critère de mesure de la valeur des étudiants. Chaque élève reçoit une allocation mensuelle en fonction de son classement, les étudiants des classes supérieures bénéficiant d'une allocation plus élevée que ceux des classes inférieures. Cet argent peut être utilisé par les étudiants pour acheter divers biens et services à l'école, tels que de la nourriture, des fournitures scolaires, des vêtements, voire des avantages spéciaux comme l'accès à des informations confidentielles. De plus, les étudiants ont la possibilité d'utiliser leur argent pour soutenir des projets et des activités de groupe, ce qui peut influencer leur classement et leur statut social. Kiyotaka, remet régulièrement en question le système éducatif de l'école et tente de démontrer que la valeur d'une personne ne peut être déterminée uniquement par son argent ou ses résultats académiques.
Concernant les personnages, les élèves de la classe 1-D, tels que Kiyotaka (le mec discret et réservé), Suzune (la kūdere), Kikyō (la fille idole), Kei Karuizawa (la fille sociable, extravertie et dépensière), Airi Sakura (la fille discrète et réservée), ainsi que la professeure Sae Chabashira (la prof sérieuse), ainsi que les autres élèves des autres classes comme Arisu Sakayanagi (1-A, la fille laxiste), Honami Ichinose (1-B, la fille gentille) et Kakeru Ryūen (1-C, le mec délinquant), possèdent tous des personnalités distinctes qui les rendent attachants et jouent un rôle crucial dans l'intrigue. De plus, quel que soit leur niveau scolaire, leur intelligence est remarquable, ce qui montre une faible disparité entre les niveaux, une caractéristique qui est souvent observée au Japon et dans d'autres pays d'Asie.
Au final, étant donné que le développement de personnage est quasiment inexistant, la plus grande force de Classroom of the Elite est par son concept original, sa réflexion sociale et son intrigue bien construite. J'ai l'impression de passer du temps avec eux et c'est un point non négligeable. L'animation et le chara-design sont très belle, très fluide et très dynamique. De plus, les couleurs sont vives, ce qui rend agréable à regarder. Au niveau de la bande-son, j'adore l'opening tout comme l'ending ! Tout ce qu'il faut pour définitivement l'adorer ! Bref, cet animé est très sympa à suivre avant d'entamer la deuxième saison !