"Alors, c'est l'histoire d'un gars, il était populaire pour faire un truc sur internet et puis, d'un seul coup, il a voulu faire quelque chose de complètement différent et d'humoristique, et de semaine en semaine, l'audience chutait, alors qu'il avait déjà préparé 10 épisodes de côté."
"Tu parles de toi, là ?"
"Non."
"Tu parle de Benzaie avec "Hard Corner, le film.""
"Heuuuu... non plus."
"Tu parle du Nostalgia Critic, avec sa série Demo Reel ?"
"...."
Bref, j'ai écouté les 10 épisodes que constituent la Saison 1 de Clyde Vanilla, tout en bossant, et... bah ça va. C'est pas l'extase, c'est bourré de gags bien puérils, c'est loin d'être révolutionnaire, mais c'est loin d'être honteux. Pour avoir écouté des sagas mp3 mixé avec le cul, sans imagination où les acteurs jouaient comme des merdes et où le scénario n'avait aucun sens, on est plutôt dans le haut du panier : Le mixage sonore est plutôt bien foutu et l'histoire se suit sans trop de déplaisirs.
Si au départ, j'avais peur d'être dans de la plagiat de trucs déjà vu comme Les Aventuriers du Survivaure ou Adoprixtoxis avec un premier épisode peu inspiré, au final, la série trouve ses marques avec des personnages plutôt marrants et des bonnes idées (le vaisseau qui a une voix de DJ et tombe amoureux de sa mécanicienne, le pompiste malchanceux que l'on revoit, les différentes planètes, etc...) Et surtout la dynamique entre les personnages fonctionne bien, ce qui est l'important dans ce genre de sagas. Rarement je n'ai levé les yeux au ciel en me disant "putain, c'est honteux" ou je ne me suis ennuyé en me disant que c'était prévisible. Après, le seul reproche que je fais, c'est d'avoir dans son casting un mec que je supporte pas, mais ça, c'est mon problème.
Le problème, c'est que c'est Antoine Daniel, hein ? C'est que lorsqu'on planifie un projet depuis longtemps, en faisant une vidéo qui tease de ouf... les gens sont surpris de s'apercevoir que c'est un truc amateur et ne veulent pas d'un truc à petit budget bricolé dans ton coin. Surtout quand ton public est encore ado et à du mal à prendre du recul.
"Tu parle encore de ton cas, non ? "
Parce que je lis des gens qui reprochent le mauvais goût de la série, mais les gags de pets et d'humour douteux, bah, j'ai souvenir que c'était un peu son truc, non ? Après, j'avoue ne jamais avoir vu les derniers What The Cut (en voyant le temps des vidéos, je m'étais dit "je materais ça plus tard" et je ne l'ai jamais fait.) On a l'impression en lisant certaines personnes qu'Antoine Daniel leur a pris personnellement de la thune. On a l'impression qu'il y a une obligation de résultat : "Vas-y, fait nous rire."
Il y a surtout l'impression que les gens reprochent surtout à Antoine Daniel de ne pas faire LE truc pour lequel ils l'avaient connus, quand bien même celui-ci à dit et répété que c'était fini, qu'il arrêtait. L'envie de mettre un type dans UNE case bien précise, de ne pas vouloir qu'il change ou qu'il évolue.
"Non, mais là, putain, tu parle de toi, merde."
Tout ça pour dire que j'ai écouté Clyde Vanilla tout en bossant sur le montage de mon autre émission YouTube LE PUTACLIC. Et ça me travaille.
"Rhaaa, l'autre, il a 22 000 abonné et il se compare à un mec qui en a des millions. La grosse tête là."