Mini-série sorti à l'haube des années 80, cette saga issu du roman fleuve de James Michener retrace l'histoire de la conquête de l'Ouest Americain par le prisme de quelques famille, figure marquante de la multiculture américaine de la fin du XVII ème siècle jusqu'au XX ème siècle.
On y suit les pérégrinations et les aventures de Pasquinel, trappeur français, coureur des bois fier, courageux et intrépide et de son ami Alexander Mc Keag, écossais déraciné tout aussi courageux mais plus réfléchi et pragmatique. Ensemble ils découvriront l'Ouest sauvage, peuplé d'Indiens amicaux avec lesquels ils feront le commerce de peaux de castors ou hostiles avec qui ils devront apprendre à survivre... Leur amour pour Corbeille d'Argile, la belle princesse indienne et de son père le chef Arapahoe Castor Boiteux qui sera le lien entre les Indiens et les Colons/Explorateurs Blancs.
De ces principaux personnages, la saga mettra en lumière l'avancée de la conquête de cet Ouest sauvage situé dans le Colorado, par l'homme blanc, leurs amis, ennemies, rencontres et descendance permettra de vivre cette progression au milieu de terres hostiles, la création de la ville commerciale (imaginaireà de Centennial grâce à Levi Zendt, Corbeille d'Argile et Mc Keag, Le massacre d'indiens par le terrifiant et fanatique Colonel Skimmerhorn malgré le Commandant du Bureau Des Reseves Indiennes Max Mercy frère par alliances des redoutables frères de sang méles Jacques et Marcel Pasquinel, la transumance des troupeaux de Longues Cornes grâce à Poteet, Jim Lloyd, et la fondation de Ranch pour gérer le bétail, les plantations de Jim "Potato" Brunbaugh, l'enquête du Sheriff Axel Dumire sur le supposé meurtre perpétré par les Epoux Wendel sous l'oeil de leur fils ado complice, ....Les amitiés, Amours, Guerres, Batailles de territoires et de pouvoirs, et trahisons se succèdent au rythme effréné de ces 12 épisodes de 90 minutes chacun (150 pour le premier et le dernier).
L'histoire est belle, palpitante, on vibre au rythme des péripéties des héros qui se succèdent dans le temps pour arriver jusqu'à notre époque. Tant de personnages incarnés par les plus grands acteurs de télé de l'époque (Raymond Burr, Robert Conrad, Richard Chamberlain, Barbara Carrera, Donald Pleasence, Richard Crenna, Gregory Harrisson, Brian Keith, Anthony Zerbe, Cliff De Young, ....) Tous les plus grands ont participé à cette épopée intemporelle qui raconte l'histoire, grande et petite, des Etats-Unis, de ceux qui ont contribué à leur manière à faire évoluer le pays, à marquer de leur empreinte la mémoire d'un peuple issu du brassage de culture et du mouvement de population.
Si Centennial (Colorado) est un grand Roman, Cette saga fidèle reste Un Grand Moment de Télévision, de par son ampleur, de par sa thématique, de par son histoire et de sa contruction narrative, cette série reste un exemple magnifique de ce que l'on fait de mieux.
Il faut la voir et la revoir pour saisir toutes les subtilités des personnages multiples et variés, il n'y a pas qu'un seul point de vue, tout est subjectif, tout est relatif, le temps passe mais chacun a ses propres ambitions, ses propres rêves, ses propres démons.
La série en outre, fait revivre régulièrement, par ses personnages fictifs, des personnages ayant réellement existés (le trappeur La Ramee pour Pasquinel, Custer/Chivington et le massacre d'indiens par Skimmerhorn, Rufus Clack pour Potato Brunbaugh, ect, ...) des évènements ayant vraiment survenus. La précision de la reconstitution de cet Ouest terrible et sauvage est simplement magnifique et la réalisation trenscandante. Pour époque (1978-1979) cette série faisait déja prendre conscience de thèmes aujourd'hui terriblement d'actualités: l'importance écologique, de la terre, de la famille, de l'amitié et de la fraternité étaient omniprésents ainsi que les dangers de l'industrialisation excessive et abusive. Une série historique qui nous laisse entrevoir un futur bien plus complexe et sombre que la réalité de l'époque... Mais je m'égare...
Centennial reste une référence des séries historiques qui a eu son heure de gloire à sa sortie sur les écrans et a marqué ceux qui l'ont vu sur leur petit écran par son côté grandiose mais simple et sobre et sa narration palpitante et foissonante.
Peu d'entre vous aujourd'hui doivent connaitre cette fabuleuse saga qui n'a pas pris une ride avec le temps mais difficile à visionner d'autant que le coffret DvD français (un miracle !!!) est pas terrible. Juste la version française sans la VO, une image pas restaurée et sans bonus pourtant il y avait matière à faire, ... Mais contentons nous juste du plaisir de voir et revoir ce chef d'oeuvre télévisuel intemporel.