Wes & Travis aka Common Law est une série policière bien sympathique qui se repose un peu trop sur les ficelles du buddy movie qu'elle utilise pour justifier cette saison en demi-teinte.
Ce qu'elle met en scène a déjà été répertoriée dans d'autres films et séries du même acabit en insistant sur la différence des deux flics où la droiture d'un beau gosse en costard cravate se frotte à l'excentricité d'un tchatcheur de la gâchette. L'originalité apportée au show découle de la grande mésentente entre eux qui étaient copains comme cochons avant qu'un événement viennent officialiser le divorce et seuls les rendez-vous auprès de la psy pourront reformer le duo choc d'antan. En attendant la résolution de leur conflit interne, chacun y va de ses taquineries habituelles afin de pousser l'autre à bout. A vrai dire, il n'y a que ces parties là qui demeurent intéressantes, les réunions collectives chez la psy où ils sont forcés de participer à des jeux de rôles et les conséquences de cette thérapie dans leur vie professionnelle et privée. Drôles parce que les idées n'en manquent pas et que les acteurs savent s'amuser des situations.
Toutefois, Common Law perd son équilibre dans ses enquêtes ultra paresseuses, semblent-elles fabriquées exprès pour soutenir la durée de vie de la série. Dès l'apparition d'un personnage mêlé à l'affaire du jour, il suffit de le pointer du doigt pour le reconnaître en tant que meurtrier. En étant alarmé par ce point, il y a une satisfaction sur l'unique saison de 13 épisodes qui lui évite de préparer sa chute en une deuxième saison. Merci l'annulation !
La série clôt quand même son intrigue principal en dévoilant la cause de leur brouille ce qui lui permet de s'en aller avec respect.