(Critique Flash à chaud)
Une mini-série assez grotesque d'une histoire assez médiocre écrite pour l'occasion par Stephen King durant, j'imagine, sa dépression alcoolique sévère de plusieurs années où tout le monde croyait son talent mort et enterré (lui le premier).
Ici, on a droit à une pâle caricature sans âme du style qui a rendu l'écrivain Célèbre et dont la fin a, semble-t-il, été improvisée à la va vite sur les deux derniers épisodes en constatant que le public boudait le programme (car il était question à la base d'en faire une série longue comme ça se faisait beaucoup dans les années 90, façon Caméléon, code quantum & cie). On peut dire que celui-ci a vieilli de façon... Prématurée, un comble!
-Une histoire médiocre où le surnaturel se perd pour devenir très vite secondaire (quelques sursauts de temps en temps histoire de nous rappeler que l'on est dans un Stephen King) et laisser place à un banal road trip,
-des FX foireux, même pour l'époque... Ok, la simple ouverture de porte holographique de Al dans Code Quantum, série de la même époque, coûtait à chaque fois 12000$, un FX que n'importe quel abruti peut aujourd'hui reproduire en 5mn et en quelques clics, mais là, faut pas pousser.
(dès l'épisode 1, avec le rat vert fluo, ça envoie du lourd avec un masque qui n'épouse même pas les formes de l'animal... )
-des personnages clichés au possible
(le couple de vieux chauds comme des lapins qui baisent dès qu'on les laisse deux secondes seuls, la nana agent spécial qui a toujours un coup d'avance sur tout le monde, l'aveugle qui a développé ses autres sens à l'extrême, le savant au départ normal qui devient de plus en plus fou pour finir dément, l'agent secret au service du gouvernement qui fera tout ce qui est nécessaire pour remplir sa mission, etc)
-et des incohérences en béton armé
(si je ne devais en citer qu'une, elle est de taille: le méchant agent des services secrets du film qui n'a pas très bien compris la notion de "permis de tuer" des agents secrets et qui flingue quiconque le contrarie comme si on était dans l'univers de Ken le survivant, ce qui a l'air d'en toucher une sans faire bouger l'autre de tous les flics qui l'entourent) [mention spéciale durant l'épisode 6 où il fait un carnage dans une maison de hippies à l'uzi au beau milieu de la rue]
Bref, si vous ne savez pas quoi regarder un de ces jours et que vous appréciez les productions médiocres des années 90 de ce type, tentez le coup, mais franchement, il n'y a pas non plus ici VRAIMENT matière à se fendre la poire, trop classique pour être risible et surtout trop long (7 épisodes de 45mn, quoi!) , vous trouverez mieux dans ce qui a déjà été fait dans les adaptations TV de Stephen King (au pif, le fléau, qui est aussi une mini série étalée sur 7 ou 8 épisodes)... Mais en même temps, cela reste globalement dans le même esprit, vous ne vous sentirez pas trahis par le résultat du truc!