Aux premiers épisodes, j'étais assez perplexe: sous un vernis multicolore, l'anime essaierait-il de dépeindre les horreurs d'un état autoritaire et des schémas de pensée manichéens ?
Oui, mais pas que.
L'anime déborde de bonnes idées, voudrait peut-être en traiter trop à la fois, les rush. Un peu pêle-mêle, l'anime veut parler du Japon, mais pas que, de son passé et de son présent, de son folklore, de la figure du super-héros, du traumatisme post-WW2, de la relation Japon-USA, de discriminations des minorités,... On se retrouve donc avec un résultat souvent maladroit et très hétéroclite, qui pourra repousser nombre de personnes, à l'image de ses visuels, de ses tirades parfois lourdingues, à coup de "le mal, le bien, la justice, tout n'est pas blanc ou noir, on peut être gris", ou de son ton changeant alternant sans arrêt entre légèreté et profonde gravité.
Pourtant, Il se dégage de cet anime quelque chose d'intrigant, notamment "grâce" à des ellipses incessantes donnant un ton étrange, venant étoffer le récit, et même si les thèmes sont rushés, l'anime arrive quand même à en parler sans trop de maladresse.
Nanar ou coup de génie, je n'ai pas su trancher.