Ok, maintenant que je suis mort, j’avoue tout

L’idée de base est simple: faire raconter l’histoire par ses acteurs (plus exactement par des acteurs incarnant les vrais personnages).
Ils interviennent façon interrogatoire de commissariat (ou confessions intimes si vous êtes plus rodés à cette émission qu’aux pratiques policières), essayant d’expliquer ou de justifier leurs agissements.
Le tout sur un ton moderne qui n’est pas sans rappeler Kaamelot (LA référence qu’on retrouve absolument partout - étant totalement dans le public cible j’avais peu conscience jusqu’à présent de l’omniprésence de cette série depuis sa sortie).

Dans chaque épisode, les principaux personnages parlent tour à tour et se répondent sans pour autant partager l’écran.
On a vraiment l’impression de suivre une enquête de police, et ça permet de se rappeler que l’histoire peut être différente suivant l’angle sous lequel on l’observe.

Confessions d’histoire pourrait se contenter d’être un sympathique divertissement comme l’était Kaamelott, sauf que c’est un peu plus que ça puisque les faits sont exacts, et que rien de ce qui est raconté n’est gratuit: tout renvoie à des choses qu’on a déjà pu lire par ailleurs.
La confiance s’installe dès la première phrase de César, où il intime à son interlocuteur de changer son titre sur l’image, parce qu’il accepte le titre de dictateur à vie mais pas celui d’empereur qu’il n’a jamais porté.
Simple, véridique, efficace.
Une bonne mise en confiance qui permet d’apporter du crédit à tout ce qui nous est dit ensuite.

Confessions d’histoire nous permet de réviser des faits déjà connus, voire d’en découvrir quelques uns, même s’il faut mieux avoir les connaissances avant pour bien apprécier la réécriture qui en est proposée, la façon dont on tourne certains faits, et mieux savourer la mauvaise foi de certains personnages.

Trop peu d’épisodes sortis pour l’instant mais on apprécie d’attendre quand c’est pour un tel résultat.
Un vrai travail de recherche, d’écriture et d’interprétation, servis dans un écrin soigné, confessions d’histoire est de ces chaines dont on aime faire de la publicité.