Vous l’avez surement remarqué, le monde des séries télévisuelles est un univers sans merci, vomissant nombre de créations se ressemblant plus ou moins afin de conserver une base de téléspectateurs fidèles. Difficile donc de mettre en avant son projet sortant des sentiers battus face à la masse uniforme et formatée.
Pour les trouver, il est donc nécessaire de se baser soit sur une fidélité pour une chaîne genre AMC (The Walking Dead, Breaking Bad et Hell On Wheels rien que ça !) ou Cinemax (Strike Back et bientôt Banshee qui semble intéressant) soit en fonction des créateurs. Ce second critère est difficilement satisfaisant, les créateurs peinant à enchaîner les succès, la preuve en est avec David Chase créateur des Sopranos.
La surprise est d’autant plus grande et délectable de trouver Tom Fontana, que tout le monde connait au moins de réputation pour sa série Oz, aux commandes de cette série. On est donc en droit de se demander si l’homme a gardé la main après la diffusion de Borgia aux critiques plus ou moins mitigées.
Le premier épisode ne tarde pas à nous mettre dans le bain en ouvrant sur l’appréhension de braqueurs de banques. On découvre donc nos protagonistes dans le feu de l’action, flingues aux poings et déchargeant leur chargeur. Une introduction brute nous donnant un aperçu sur le genre de policiers qui protègent cette ville.
Les épisodes s’enchainent, les personnages se dévoilent et l’intrigue s’épaissis. On s’attache véritablement à ce flic employant des méthodes parfois radicales mais toujours pour une bonne cause. La série prend le temps d’approfondir la personnalité de chacun et d’en apprendre plus sur leur passé. Cette attention scénaristique permet de créer de l’empathie pour certains protagonistes. L’impact de certaines scénes est ainsi décuplé et nous prend aux tripes.
En terme d’immersion, le décor participe énormément à nous faire rentrer dans cette univers. On a l’impression de voyager deux siècles en arrière. On sent le soin apporté à la reconstitution de la vie aux XIXème siècles. On voyage entre les quartiers chics de la haute bourgeoisie aux quartiers populaires en passant par les quartiers où sont parqués les afro-américains.
Les acteurs tiennent parfaitement leurs rôles, avec une préférence pour Tom Weston-Jones dans le rôle principal et Kiara Glasco en orpheline ayant perdu trop tôt son innocence. Un casting rendant justice aux ambitions du créateur qui nous crée un univers riche. Entre les relations qui relient les différents personnages et les différents enjeux autant politiques que personnels, Copper semble être promis à un bel avenir.
Vous l’aurez compris cette première saison est une petite réussite. Qu’attendez-vous pour vous forger votre avis ?!