La Country Music fait-elle partie de la culture rock ?
La question se pose parfois mais, sans Country, pas d'Elvis, pas de Jerry Lee Lewis, pas de Dylan, pas de Springsteen, pas de Stones, pas de Beatles, pas de The Band… Même The Clash invitaient Joe Ely en première partie de leurs concerts.
Née dans les Appalaches par l'intermédiaire de descendants d'Irlandais, Écossais, Tchèques, Allemands, tous immigrés aux USA, la Country Music est tout d'abord une musique de petits blancs pauvres vivant dans des zones isolées et jouant des airs transmis de pères en fils.
Peu à peu, l'industrie du disque et surtout la radio, à partir des années 20, vont faire connaître cette musique pour faire la promotion des compagnies d'assurances. Le deal est simple. Les stations et les émissions qui passent cette musique sont financées par des compagnies, font de la publicité pour celles-ci mais surtout, envoient leurs commerciaux démarcher auprès des auditeurs après les diffusions de concerts retransmis par les stations. Ce sera la création du Grand Ole Opry par WSN, chaîne de la National Life & Accident Insurance Company, à Nashville, le 18 octobre 1925 qui existe toujours, 95 ans plus tard et qui est l'émission qui a assuré la promotion de cette musique.
Cette mini-série de 9 épisodes, en France (8 aux États-Unis mais les 2 derniers épisodes y sont plus longs et présentent des artistes inconnus en France). est produite et conçue par le grand spécialiste de ce genre de série, Ken Burns, qui avait déjà produit une autre série consacrée au Jazz.
C'est l'occasion d'y apprendre l'histoire de cette musique, d'y entendre des artistes aussi influents que JImmie Rodgers, Hank Williams, Johnny Cash, Patsy Cline, George Jones, Merle Haggard, Loretta Lynn, Willie Nelson, Waylon Jennings, Emmylou Harris et j'en oublie plein d'autres.
C'est l'occasion d'y entendre des témoignages de gens, parfois toujours vivants, parfois disparus, qui racontent cette musique, comme ils l'ont vécue.
C'est surtout l'occasion de découvrir que cette musique n'est pas nécessairement une affaire de sudistes réacs. Sudistes ils sont mais pas forcément racistes. On y découvre que la musique noire, le blues, voire le jazz ont peu à peu métissée cette musique jusqu'à l'explosion du rockabilly où blues, gospel et country ont fusionné pour donner naissance au rock.