Je suis blonde, j'ai une voiture rouge hyper-discrète et je bosse pour la CIA !
Au départ, on se croit dans Alias en version "on ne se prend pas au sérieux". On ne croit pas deux minutes à Annie Walker agent de la CIA (c'est même pour ça qu'elle a été engagée) et les missions sont autant de réussites à moitié foireuses dont elle se sort avec une capacité d'adaptation étonnante et souvent drôle. Pas besoin de plan avec elle, de toute façon, rien ne va jamais se passer comme prévu et c'est toujours sur le fil qu'elle s'en sort. On n'y croit pas une minute mais c'est drôle, léger, rythmé et on ne se prend pas trop la tête avec en plus une Piper Perabo qui apparemment s'amuse beaucoup (et s'éclate avec ses Louboutin).
Et puis au fil des saisons, le ton change petit à petit. La CIA prend plus d'importance, les manigances de pouvoir, les manipulations aussi et Annie Walker évolue : elle apprend à se servir d'un flingue, tue, travaille sous couverture, ment, triche, ne s'en sort pas toujours, foire, tombe amoureuse, se plante, se fait avoir... Bref, devient espionne (de série TV, tout de même) à part entière. Envolée la fraîcheur du début, même si Annie continue d'avoir des scrupules face à des méthodes plus réalistes que "faire gentiment confiance, il est gentil en fait". Le ton se fait plus sérieux, plus tragique et je regrette quelque peu cette évolution même si on ne pouvait rester bloqués sur la rigolade indéfiniment...
Alors un peu mitigée...