Au fur et à mesure que le pilote avance, une sensation étrange se met en place, un déjà-vu/déjà-vécu pas spécialement désagréable, mais avec un drôle d'arrière goût...
L'intrigue ne brille pas par son intelligence ni son originalité, mais en même temps n'est pas rédhibitoire de bêtise non plus, donc, pas de réel problème à ce niveau.
Les performances des acteurs vont du passable au plus que correct, mention spéciale étonnamment à Marc Lavoine, qui gère à renfort de mélancolie ferme et de timbre de voix pâtiné, et au toxicomane de Prison Break... Attends, ça y est je commence à mettre le doigt dessus...
Et paf, d'un coup, ça vous tombe sur le coin de la figure!
Si faire le lien entre le rôle de William Finchntner (oui, je sais plus où sont les "n" dans son nom) dans Prison Break et celui-ci tient de l'évidence, on met un peu plus de temps à remarquer que Marc Lavoine se comporte comme dans le clip d'une de ses chansons.
L'analogie vous semble facile, malheureuse, ridicule ?
Peut-être.
Néanmoins, j'imagine que la session de brainstorming pour pondre le pitch de la série...
Au final, je suppose qu'un gaillard n'a retenu de Prison Break que l'enquêteur camé (le frangin qui a la classe en veste était trop cher, le tatoué pas très crédible sans tatouage, et le pervers maléfique déjà sur une autre série moisie), s'est dit qu'entre temps, comme il avait joué le milliardaire méchant dans un comédie avec Will Ferrell et la doublure porno gay de Owen Wilson, les gens auraient oublié, on peut carrément le reprendre tel quel.
Un autre, ou le même, a vu un des dernier clips d'un Marc Lavoine rayonnant de sombritude, et hop, transposition.
Par flemme, manque de temps et d'inspiration, je ne vous ferais pas l'affront de continuer, ou de vous retranscrire la-dite session en direct, exercice que je laisse à d'autres à la plume plus soyeuse et au verbe plus acéré.
Reste qu'une fois le banal mais digeste premier épisode achevé, cette impression de patchwork est d'autant plus présente, chaque acteur prenant le pas sur son personnage, faute d'une direction solide et inspirée qui unirait le tout.
La brute au grand coeur est, ô surprise, brutale, mais avec un coeur gros comme ça.
La manipulatrice cache une âme fragile.
Le tox a une épiphanie.
...
Déjà vu, déjà lu, on est face à un cut-up plus ou moins heureux, un patchwork qui repose uniquement sur la capacité des éléments disparates à se positionner dans cette absence de cadre.
Est-ce un mal ? Je ne sais pas...
Et peut-être que je m'en fous, aussi, un peu.
...ah bon, vous aussi ? Vous auriez pu me le dire tout de suite, merde!
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