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Quand les Ewing se recyclent, mais que le pétrole sent un peu le réchauffé

Dallas, nouvelle génération c’est un peu comme si tu retrouvais ta vieille série préférée des années 80 après l’avoir laissée dans le grenier pendant des décennies, pour te rendre compte qu’elle a pris un coup de polish… mais que la rouille est toujours là. Le légendaire soap opera des complots familiaux, des magouilles pétrolières, et des coups bas revient avec un vernis moderne, mais est-ce suffisant pour séduire une nouvelle génération ? Eh bien, ça dépend si tu es là pour l’intrigue ou juste pour voir des milliardaires se crêper le chignon dans des bureaux en marbre.


L’histoire reprend là où la série originale s’était arrêtée, avec la famille Ewing toujours en plein drame intergénérationnel, coincée entre l’amour du pétrole et l’amour tout court (ou plutôt, l’amour du pouvoir). Bobby, le gentil éternel, et J.R., l’icône du méchant manipulateur, sont de retour, mais cette fois, ils passent le flambeau à leurs descendants. La nouvelle génération des Ewing a tout pour relancer la machine à scandales : jeunes, beaux, riches, et surtout aussi sournois que leurs aînés. Mais voilà, malgré tous les efforts pour rendre ce soap opera aussi explosif que son prédécesseur, on a parfois l’impression que la série peine à sortir de l’ombre de l’original.


Le problème principal de cette nouvelle mouture de Dallas, c’est que l’essence même du show – la manipulation à outrance et les trahisons à répétition – a un peu perdu de son éclat. On retrouve bien les éléments classiques : des deals louches, des héritages disputés, et des dîners où tout le monde se regarde en chiens de faïence, mais à force de tirer sur les mêmes ficelles, on finit par connaître le spectacle par cœur. Certes, les intrigues sont toujours savoureuses, mais elles manquent souvent de la folie et du suspense qui faisaient autrefois le charme de la série. Tu regardes, tu te dis "Ah, encore un coup bas"… mais tu le vois arriver à des kilomètres.


Côté personnages, la nouvelle génération fait de son mieux pour rivaliser avec les légendaires Bobby et J.R., mais il leur manque ce petit quelque chose qui rendait les originaux si fascinants. John Ross, le fils de J.R., essaie de marcher dans les traces machiavéliques de son père, mais son côté "méchant en herbe" peine à égaler le charisme sournois de Larry Hagman. Quant à Christopher, le fils adoptif de Bobby, il incarne le gentil idéaliste, mais là encore, son personnage manque parfois de profondeur. On a un peu l’impression que ces nouveaux Ewing sont des copies conformes, mais avec moins de panache.


Visuellement, la série a fait de gros efforts pour moderniser l’ambiance Dallas. Les décors sont somptueux, les ranchs toujours aussi étendus, et les bureaux de Southfork sont plus lustrés que jamais. Les plans aériens de vastes terrains texans et de jets privés qui décollent à toute allure donnent à la série un cachet visuel indéniable, mais tout ça ne suffit pas à masquer un manque de renouveau dans le scénario. On a beau avoir des écrans plasma dans chaque coin de pièce, les intrigues, elles, restent bloquées en mode soap des années 80.


Le retour de J.R. Ewing, avec son sourire diabolique et ses répliques acérées, est sans doute l’un des points forts de cette nouvelle version. Voir Larry Hagman reprendre son rôle emblématique est un vrai plaisir pour les fans de la première heure. Malheureusement, son personnage ne peut à lui seul porter toute la série. Et une fois l’effet nostalgie passé, tu te demandes si Dallas peut vraiment se réinventer ou si elle n’est pas condamnée à se répéter indéfiniment.


Les coups bas, les révélations choc et les alliances douteuses sont toujours au rendez-vous, mais la série peine à surprendre autant qu’elle le voudrait. Le rythme est parfois un peu lent, avec des intrigues qui s’étirent sans vraiment captiver, et des rebondissements que l’on voit arriver de loin. Les dialogues, eux, sont souvent empreints de la grandiloquence typique des soap operas, mais sans jamais vraiment atteindre le niveau de punchlines mémorables de l’original.


En résumé, Dallas, nouvelle génération est une tentative honnête de ressusciter la saga mythique des Ewing, mais qui peine à retrouver la magie d’antan. Entre les personnages qui manquent de profondeur, les intrigues qui recyclent les vieux schémas, et un ton parfois trop sage pour un soap censé être explosif, la série n’arrive jamais vraiment à sortir de l’ombre de son prédécesseur. Si tu es fan de la première heure, tu prendras peut-être plaisir à retrouver les anciens, mais pour les nouveaux venus, ce Dallas nouvelle formule risque de manquer un peu de mordant.

CinephageAiguise
6

Créée

le 9 oct. 2024

Critique lue 7 fois

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