Il y a du bon, mais le scénario, c'est non !

EDIT : cinquième épisode de la troisième saison, c'est vraiment pas pareil. La troisième saison est vraiment prenante, alors que les deux premières saisons pas vraiment pour moi.

J'ai regardé les deux premiers épisodes de la saison 3, et du coup, même si ce n'était pas si super que ça, je me suis dit que ce serait finalement intéressant de regarder les débuts de cette série que j'avais daubée auparavant.
Il y a des choses que j'aime bien. Dans le bestiaire, j'aime bien Goliath, ou les têtes de chien sur deux pattes, les minotaures, etc. L'action envoie. Il y a des répliques sympas. Puis, en général, je zappe les génériques d'ouverture, mais là j'aime bien la séance de brossage de dents.
Après, j'ai deux gros reproches. Bon, déjà, le personnel féminin, c'est mitigé. La déese Hestia, je ne trouve pas ça beau sa poitrine disproportionnée, il faudrait apprendre à dessiner les poitrines pour qu'elles soient jolies. Evidemment, ça va de pair avec un côté ecchi et harem, qui n'est pas le plus envahissant mais qui est tout le temps là quand même et qui désintéresse d'intrigues sur les relations qui avaient du potentiel. Cependant, le harem, là on ne dénombre plus les filles qui tombent amoureuses du héros au premier regard, donc ça ne ressemble à rien quand même. La fille à cheveux gris dans la taverne, ça va, les jumelles amazones Tyoné et Tyana, ça va. Hestia, le personnage pourrait être bien mais il est gâché. Ceci dit, elle attire la sympathie. Après, il y a l'héroïne Wallenstein, et là c'est la catastrophe. Elle est super douée au combat, mais elle a deux de tension, elle ne sait pas parler, sa poitrine disproportionnée est pas terrible, malgré ses jolis cheveux son visage est con comme la mort triste macabre, il y a plein de visages de filles dans cet animé autrement plus séduisant. A part les cheveux blonds, le corps élancé, où on a vu que les hommes fantasmaient de manière ultime sur un personnage pareil ? On a vu ça où ? Elle n'a rien d'attirant.
Enfin, on le sait qu'une poitrine ça fait réagir un homme. Une femme se penche, on voit ses lolos, le héros rougit, et ça revient, c'est un running gag neuf, frais, nouveau, original, inédit, jamais encore vu, tout à fait pertinent... Même un ado, ça va il ne passe pas sa vie à regarder le gag répété de cette situation. L'ado, il découvre pas un millier de fois le désir du corps féminin, une fois qu'il a compris il veut des gags un peu plus travaillés, non ?
Bref, le grand argument du panel de filles autour du héros, il rate son effet sur moi.
Ceci dit, heureusement, malgré une omniprésence des gags sur le harem, l'effet est minime. On arrive à suivre l'histoire sans que ça ne fausse tout. En effet, l'histoire n'est pas court-circuitée réellement, et puis même les moments ecchi ils sont pas trop appuyés même quand ils sont là on reste dans la découverte des personnages, dans l'intrigue qui se pose, etc.
Maintenant, moi, quand je regarde une série, je débranche pas mon cerveau et là c'est le scénario qui ne va pas. On peut passer outre à tout ce que je vais dire et une fois qu'on passe outre ben le scénario n'est pas si mauvais que ça, mais, moi, il y a des trucs auxquels je ne peux pas me faire.
L'histoire s'inspire des jeux vidéos, mais donc on a des héros qui vont comme à un jeu, mais ils risquent vraiment leur vie. Et c'est là que moi je sors du truc. On est dans un monde où les monstres sont tous dans un donjon. C'est bon, ils sont tous prisonniers, le monde est en tranquille, il n'y a pas besoin de héros. Là, ce qu'on appelle des héros, c'est des gens qui vont s'amuser à aller titiller les monstres. En plus, comme c'est un jeu créé par les dieux, les monstres repoussent sans cesse, mais les humains eux ils y meurent. Et les dieux s'interdisent d'utiliser leurs pouvoirs. Donc ils ont des humains qui les vénèrent, qui forment des guildes et on a tout le topos du dieu qui aime ses chevaliers, sauf que le jeu c'est d'envoyer des hommes risquer leur vie et ils en meurent. C'est complètement débile, et si vous allez dans cette débilité-là, il faudrait au moins travailler la psychologie, le ressenti probable de personnages mis dans des situations. On devrait avoir des gars qui disent "je veux me dépasser, j'y vais, j'assume !" D'autres qui disent : "T'es pas obligé de faire ça !"
Là, non, c'est des héros, les filles des commerces avoisinants leur disent "Reviens en vie !" Mais, ces réparties, ça vaut, quand le héros part dans un combat inévitable avec un envahisseur, un pays voisin, quand le héros va protéger la ville... Là, à moins d'évolutions dans les saisons ultérieures, on a des imbéciles qui vont dans un coupe-gorge pour l'amour-propre qu'ils ont d'eux-mêmes, et qui à force de tenter vont y mourir. Puis, on a un discours imprudent : "Ouais, vu ta progression, tu peux tout de suite, même sans expérience, risquer cinq fois plus de mourir !" Ce que je vois n'a aucun sens !
Puis, ils sont jaloux les uns des autres, donc les humains se battent aussi entre eux et se tendent des pièges, de préférence dans le donjon, au milieu des démons, et pour de simples questions de susceptibilité. Les ficelles sont trop grosses, ça ne fait pas vraisemblable.
Ils abandonnent même les autres humains en danger ou, pire, ils leur refilent leur merde, les sacrifient, pour s'en sortir, eux ! Et, évidemment, après, on a ce truc assez désagréable dans les animés japonais des personnages repentants. Je me mets à genoux, je vous demande pardon, tout est ma faute ! J'ai jamais bien compris en quoi c'était chouette pour le public ces scènes d'autoflagellation. Certes, de temps en temps, on peut avoir une bonne scène de culpabilité bien faite. Mais là, c'est du rituel social, puis ça sonne faux, puisque c'est un peu court de s'excuser après alors que dans l'acte on a vu les vrais visages.
Bref, là, on regarde des gens se mettent en danger pour rien, ce qu'ils font ne sert à rien. Puis, les dieux et déesses, on ne comprend pas bien. Certes, ils ne peuvent pas utiliser leur pouvoir, mais ce n'est qu'une interdiction, en réalité ils peuvent, et surtout si le jeu est fondé sur leur culte et si de toute façon ils font partie d'un monde qui ordonne tout ça, je trouve ça hallucinant les scènes où Hestia se fait enlever, agresser par des humains. Puis au début de la série elle se bat un petit peu, elle est poursuivie par un monstre, mais comme c'est une déesse et qu'elle a un pouvoir, on ne croit pas à la situation : on se dit juste "Mais, c'est quoi la logique de cette déesse ? Si elle meurt là, il se passe quoi ? Pourquoi elle se ferait tuer comme un humain ?"
Le dernier problème, c'est les succès du héros. Il attrape des compétences, on ne sait pas pourquoi, tiens pour tuer tel monstre voici la compétence du héros pour te sortir d'une situation difficile (je n'invente rien) ou bien tiens la compétence progrès rapide. Puis, toujours le syndrome de Saint Seiya, le combat est difficile, ah je suis à l'article de la mort. Et puis lumière spectrale, voix de l'au-delà, tu ne peux pas mourir parce que telle n'est pas ta volonté, tu peux gagner, tu sais, tu te bats de la même façon mais le petit plus tu te dis que tu vas gagner et le scénariste sera avec toi. C'est chiant, ces résolutions de combats dans les mangas et animés japonais. Saint Seiya, je te hais !
Malgré tous ces défauts, ça reste agréable. Les scènes plus courtes sont sans doute mieux scénarisées, c'est le cadre d'ensemble qui ne va pas.