Bien que mot anglais, Dark c’est très allemand comme mot, à l’image de la série : monolithique, précis, efficace et plein de profondeur mystérieuse. Accrochez-vous pour 10 épisodes de voyage dans le temps, dans l’espace et dans votre moi intérieur.
Une sensation de déjà-vu avec Stranger Things
Aux premières images de la série, si vous avez été adepte comme moi de Stranger Things, vous vous direz sûrement que c’est un remake, en plus Dark. Il y a de cela, mais pas complètement non plus.
En effet, l’intrigue repose de prime abord sur la disparition d’un jeune garçon alors qu’il se baladait dans les bois mystérieux qui entourent cette petite ville de seconde zone allemande. L’évolution de la série relie ce bois mystérieux à une grotte, qui elle-même nous mène à une centrale nucléaire dont les activités sont bien mystérieuses également.
Si en effet la trame est assez simple de prime-abord, on a quelque chose en plus : le thriller. La saison 1 de Dark c’est d’abord l’histoire d’un père qui veut retrouver son fils, et d’un jeune homme perdu dans ses sentiments comme dans son histoire personnelle. C’est aussi un entremêlement de plusieurs histoires aux fils conducteurs très bien articulés : pour regarder cette série, mieux vaut être concentré.
Un thriller dans le temps
Là où « l’innovation » arrive, et où elle est assez bien menée d’ailleurs, c’est dans la thématique éternelle du voyage dans le temps et toutes ses problématiques, dont l’évident paradoxe temporel ou la « rupture du continuum espace-temps » comme le dit Doc dans Retour vers le Futur, autrement dit, l’intervention d’éléments nouveaux dans le passé qui sont susceptibles de modifier le présent. Evidemment cela se produit, restez bien concentrés car sinon vous perdrez tous les effets du suspens magnifiquement orchestré d’épisodes en épisodes pour arriver aux révélations finales du dernier épisode : qui est qui ? et quand ? C’est encore une fois un aspect très bien traité par cette série qui – bien qu’elle n’ait eu pas un succès démesuré – a su faire ses marques.
Une série d’outre-Rhin : parfait pour apprendre l’allemand
Dire que les séries sont dominées par le monde anglophone est un euphémisme. Donc quand on voit une série en version originale allemande, on l’écoute en allemand, sous-titré polonais, évidemment. Les acteurs déjà vous seront presque tous inconnus, la langue également, les paysages aussi changent, de la côte Ouest à la Bavière il y a un gouffre, la culture, l’ambiance, … bref c’est dépaysant, ça vous aère les méninges et en plus c’est très plaisant à regarder.