Au début j'appréciais bien cette série jusqu'à ce que je réalise et les bras m'en chûssent : il n'y avait que des blancs ! À l'heure d'aujourd'hui dans un monde tel que maintenant une série sans minorités (même sexuelles ou 'spirituelle' c'est le bon côté on a de quoi respirer) ne saurait-être anodine ! Alors j'ai espéré très fort qu'il y ait une raison solide afin de ne pas devoir assumer ma sensibilité inconsciente et malvenue aux forcenés de la race blanche.
Tout s'est éclairé lors de la saison 2 avec cette foule de révélations sur les arbres généalogiques emmêlés. Les uns dans les autres mais aussi les uns dans eux-mêmes ! Ça peut devenir compliqué en plus d'être malsain. Le meilleur exemple : Une fille. Sa mère. La fille est la mère à sa mère. Ça veut dire que son père c'est son beau-fils et son frère c'est son petit-fils ! On est où les mecs là eh whoooo ! En toute amitié il faut mettre un terme immédiat à cette déplorable aventure.
J'admet que la mère étant également la fille à sa fille (whopololo !) cela participe de la cohérence du schmilblik à la fois science-fictionnel et crypto-religieux sur le cycle de la vie, la destinée, la dépendance aux expériences des autres et au passé. Pour ça la série est bien divertissante même si elle nous fait réfléchir à perte, mais si on la prend au sérieux je ne peut que déplorer son fatalisme outrancier. Il ferait bien de se contenter d'être kitsch et de ne pas donner réponse à tout.
Mais s'il est là ce n'est pas par hasard ni pour jouer. Ce fatalisme c'est celui des nazis et d'une pelletée d'intégristes ! Y compris ceux qui nous chagrinent le plus en ce moment mais que je me garderai de nommer afin de ne pas jeter mon petit copeau sur le feu dans lequel on veut embraser tant de pieuses personnes qui nous ont tant apporté (même si le youyou est je pense plutôt un échec de la civilisation humaine). Conjuguez ce fatalisme à la consanguinité et vous obtenez le délire d'une communauté égocentrique qui se la raconte avec ses brushings qu'il est vrai je jalouse mais en attendant ne fait que détruire la planète et enfoncer les déshérités.
Là où Dark est assez visionnariste dans son affaire c'est qu'il a bien flairé que les scientistes révolutionnaires apprécient la diffusion d'un fatalisme branloutin de la destinée. Une population convaincue d'être prisonnière d'une mécanique si infernale ne peut que se rendre et remettre ses espoirs à une autorité cohérente (donc malveillante). Il est clair qu'à l'ouvrage nous avons des créateurs et pas des gens critiques ou engagés mais au moins ils ont su déceler ce féodalisme qui semble se situer après notre présent et notre passé proche imbibé de new age et d'attirance pour les extraterrestres.