Dark fait partie des séries Netflix que je gardais sous la main depuis plusieurs mois en cas de disette. La critique me paraissait suffisamment bonne pour pouvoir m'y fier aveuglement. A la fin du premier épisode, j'avais comme l'impression d'avoir trouvé une pépite redonnant un peu de crédibilité à Netflix, traversé par un sentiment de malaise étrange que seul Donnie Darko m'avait procuré jusqu'alors.
Pas si simple de juger la teneur des propos d'une série dont la langue nous est étrangère. Pourtant, le scénario qui m'avait l'air au commencement très prometteur me semble tomber en décrépitude. Et pour cause, les éléments constituant du twist de Dark sont relevés très rapidement et l'effet de suprise se dissipe dès les 5ème épisode.
On peut très vite juger de la qualité scénaristique de Dark avec pour une fois un récit qui se veut cohérent d'un point de vue scientifique (sur Netflix surtout): l'énonciation du principe de causalité et la construction temporelle astucieuse du scénario sont les rares points qui m'ont tenu en haleine. Seulement voilà, les contradictions s'enchainent dans un mélange malsain entre croisade religieuses, thriller, et une bande son SF clichée à base de "BOUUUAAAA" sortie tout droit d'un film de Denis Villeneuve.
"Tout est connecté", oui je veux bien le croire, mais que le destin de l'humanité se joue entre les mains de 3 péquenauds du fin fond de la campagne Allemande sans que personne du monde extérieur ne se préoccupe sérieusement de la morts de plusieurs enfants ; cela n'a pas de sens, la vie est faite de coïncidence, mais à tel niveau d'autocentrisme toute cette histoire en devient presque risible.