Darker than Black, c’est un peu ce que tu obtiens quand tu mélanges des agents secrets, des superpouvoirs et un Tokyo envahi par des phénomènes paranormaux, le tout saupoudré d’un mystère aussi dense qu’un nuage de fumée noircie par un barbecue en plein orage. Ici, pas de capes ni de costumes flashy. Non, dans cet anime, les "Contractors" (les mecs avec des superpouvoirs) sont des pros du combat, mais avec une petite clause étrange : chaque fois qu’ils utilisent leurs pouvoirs, ils doivent en payer le prix. Et autant te dire que ces prix ne sont pas forcément des soldes.
L’histoire se déroule après l’apparition de "Hell’s Gate" à Tokyo, une sorte de zone mystérieuse où les lois de la physique ont décidé de prendre des vacances. Avec ça, des gens ont commencé à développer des capacités surnaturelles, mais ces pouvoirs viennent avec un twist : chaque fois qu’un Contractor utilise le sien, il doit "payer" en accomplissant une action souvent aussi bizarre que ses pouvoirs (manger des œufs durs, casser ses propres doigts... oui, c’est ce genre de deal étrange).
Notre protagoniste, Hei, alias le "Black Reaper", est un Contractor avec des compétences de ninja-électricien (parce qu'il balance des décharges électriques comme un pro tout en étant furtif). Mais Hei, c’est plus qu’un simple type qui carbure à l’électricité : il est un agent secret travaillant pour une organisation obscure et il traîne un sacré passé sombre derrière lui. Avec son masque inquiétant et son trench-coat, il est l’archétype du héros ténébreux, avec autant d’émotions qu’un frigo éteint... sauf quand il mange. Parce que oui, Hei mange. Beaucoup. Peut-être même un peu trop pour un gars qui passe sa vie à jouer les espions, mais c’est une autre histoire.
La force de Darker than Black, c’est son ambiance. Tokyo n’a jamais paru aussi lugubre et oppressant. La ville est remplie de mystères, d’agents secrets et de Contracters qui ont tous leurs propres motivations et capacités uniques. L’anime mélange habilement le thriller noir avec des combats de superpouvoirs, et chaque mission est une nouvelle plongée dans un univers où rien n’est simple. La tension est palpable, et les intrigues complexes s’enchaînent comme des pièces de puzzle qui ne se mettent en place qu’au dernier moment, te laissant souvent aussi confus que fasciné.
Visuellement, Darker than Black sait comment poser une atmosphère. Les scènes de nuit sont magnifiquement rendues, avec des éclairages sombres, des néons qui brillent au loin, et un Tokyo presque dystopique. C’est comme si chaque ruelle cachait un secret, et chaque personnage que tu croises avait quelque chose à cacher. Le design des personnages est sobre mais efficace, avec Hei en tête, qui incarne parfaitement l’agent secret mystérieux et badass. Il a ce look "je vous défonce mais avec classe", et ça, ça passe crème.
Côté combat, l’anime ne déçoit pas. Les pouvoirs des Contractors sont variés et créatifs, allant de la manipulation des ombres à la téléportation, en passant par des compétences plus loufoques. Chaque combat est un régal visuel, avec des stratégies qui exploitent intelligemment les limitations et les coûts des pouvoirs. Les affrontements ne se résument pas simplement à des explosions et des coups de poing, mais à des duels tactiques où chaque mouvement peut faire la différence. C’est là que la série brille : les combats sont aussi cérébraux qu’impressionnants.
Mais soyons honnêtes, l’intrigue de Darker than Black peut parfois te laisser perplexe. L’anime adore jouer avec les mystères et les non-dits, et si tu espères une réponse claire à toutes tes questions, tu risques de rester sur ta faim. Beaucoup de choses restent volontairement floues, et l’univers dense peut sembler un peu trop complexe pour son propre bien. On te lance des concepts comme les Dolls, les Gate Keepers, et bien d’autres trucs mystérieux, mais tout n’est pas toujours expliqué de manière satisfaisante. Si tu es fan de récits linéaires où tout se résout clairement à la fin, tu risques de grincer des dents.
Heureusement, les personnages secondaires ajoutent de la profondeur à l’histoire. Que ce soit Yin, la Doll mystérieuse (ces êtres sans émotions, mais pas totalement dénués d’intérêt), ou Huang, l’agent désabusé, chacun apporte une dynamique intéressante à l’intrigue. Mais là encore, l’anime ne prend pas toujours le temps de développer pleinement ces personnages, ce qui peut laisser un goût d’inachevé. Tu as l’impression qu’il y a tellement à explorer, mais que la série te fait juste survoler la surface de cet univers fascinant.
Un autre point à noter, c’est que Darker than Black ne cherche pas vraiment à te rendre euphorique avec des moments joyeux. Ici, tout est dans le gris, le sombre, et l’émotion subtile. Les relations entre les personnages sont souvent tendues, et le développement émotionnel est aussi crypté que le reste de l’intrigue. Si tu cherches un anime qui te fera pleurer ou rire à gorge déployée, ce n’est pas ici que tu le trouveras. Mais si tu aimes les ambiances lourdes et les héros torturés, tu es au bon endroit.
En résumé, Darker than Black est un anime sombre et intrigant qui mêle espionnage, superpouvoirs et mystères paranormaux dans un cocktail visuel impressionnant. Si l’intrigue peut parfois sembler trop complexe pour son propre bien, l’univers fascinant, les combats stylisés et l’atmosphère unique compensent largement. Alors, si tu es prêt à plonger dans un Tokyo où l’obscurité cache des secrets que même les superpouvoirs ne peuvent éclairer, enfile ton masque (ou ton trench-coat) et prépare-toi à découvrir ce que cache vraiment la "Gate".