J'avoue être un peu atterrée par cette saison de Dead Landes et ça me rend très triste. Je suis fan de la première heure de Descraques et là j'ai pas retrouvé le génie de ses prods qui ont eu surement beaucoup moins de moyens.
Déjà, je suis loin d'être fan de la caméra à l'épaule et son style tremblotant. Je n'ai pas vraiment compris son intérêt puisque l'équipe de journalistes n'est pas indispensable. Les gars sont là en tant que spectateurs; ils ne parlent pas, ne sont pas vus et interviennent rarement. Du coup pourquoi ne pas juste filmer normalement?
Et malheureusement plus que la forme le fond m'a encore plus dérangée. La sauce ne prend jamais, j'ai l'impression d'avoir regardé 10 épisodes de blabla. La tension des scènes d'action retombe immédiatement à causes des dialogues complétement à côté de la plaque. J'ai rarement vu des personnages aussi clichés et mal écrits. La série tente de faire de l'humour, je pense, mais il n'y a aucune distance, on reste au premier degré. Filmer un gros con parler avec un autre gros con c'est pas drôle, c'est juste chiant. Le personnage de Michel par exemple, est un beauf détestable, en 10 épisodes j'aurais espéré qu'il devienne attachant. Mais personnellement à la fin, son attitude était tellement stupide et stéréotypée, que j'avais juste envie de le buter. Et pratiquement tous les personnages sont comme ça: la fliquette incompétente, les mecs de l'armée mégalos, la folle hystérique, la meuf qui mâche pas ses mots, les frères braqueurs à la vie à la mort, le survivaliste parano, la russe qui a connu l'armée et les patates...
Malheureusement, la série ne manque pas seulement de crédibilité dans ses protagonistes mais aussi dans son déroulement.
Après un tremblement de Terre, le premier réflexe de n'importe qui serait d'aller à la ville pour amener les blessés ou au camping d'à côté pour voir s'ils ont du réseau. Les personnages mettent beaucoup trop de temps à réagir. Ici, les gens préfèrent rester sur place et paniquer sans vraie raison apparente. Du coup quand on apprend pour le brouillard on a pas de montée dramatique, tout le monde est déjà en mode hystéro.
Michel se prend une balle puis se fait opérer par une étudiante en médecine dans une pièce dégueulasse. Bon pour l'instant, pourquoi pas, on ne va pas laisser crever le gars sans rien tenter. Le gars ne se réveille pas après l'intervention. Mais là où c'est beau, c'est le moment où sa femme se met à califouchon sur ses points pour le sortir du coma en lui faisant du sexe. Et ça marche putain, et le mec qui n'est pas sous perf de morfine et qui vient de se faire ouvrir le bide le vit trop bien! Il s'appuie même sur le coude pour faire deux blagues. OSEF le réalisme!
Personnellement j'étais en décrochage complet dès le 3° ou 4°ep, J'ai voulu y croire jusqu'au bout pourtant... Les 2 dernières minutes ont réussie à capter mon attention parce que ça avançait ENFIN, mais trop tard....
10 ep de 30 mn c'était beaucoup trop. Plusieurs scènes comme celle avec les braqueurs, les étudiants de la boîte ou même l'arrivée de l'armée étaient inutiles. L'action se disperse sans faire avancer l'intrigue donnant un sentiment de remplissage et d'incohérence. On a l'impression que le camping est isolé puis à chaque épisode, on nous sort un nouveau lieu ou de nouveaux personnages. La série aurait dû se concentrer sur son propos qui se noie complétement ici. J'ai l'impression d'avoir regardé du vent et c'est bien dommage.
L'idée de départ était pourtant culottée, le casting excellent et le décors bien trouvé. Je suis la première à être déçue de ne pas avoir aimé.