C'est quoi le problème des Français avec la narration? C'est quoi leur problème avec la caractérisation des personnages, avec le choix d'un genre, avec des dialogues qui tiennent à peu près la route?
Je n'ai aucun souci avec les trucs cheaps : on peut vraiment faire de très grandes choses avec trois bouts de ficelles. D'ailleurs, après m'être tapé deux épisodes écrits avec les pieds et filmés à la machine à vomi (arrêtez avec la fausse bonne idée de la caméra subjective, c'est insupportable à force!), j'ai tenté la série Misfits et, à mon avis, ils n'ont pas eu plus de blé que les Français pour faire la leur… mais ça n'a juste rien à voir : les personnages sont construits, les dialogues et les situations sont cohérents dans leur univers (même si l'univers est fanta-foutraque).
Bon, c'est quoi le problème des Français? Ils répugnent à payer des scénaristes, des auteurs, ils pensent peut-être qu'un bon scénario bien écrit, ce n’est vraiment pas important pour raconter une histoire?
Payez les scénaristes autrement qu'en Pass Navigo demi-tarif et arrêtez de chouiner parce qu'on ne regarde pas vos séries pourries.
Fait chier… j'aurais vraiment, vraiment voulu l'apprécier, cette série, mais ça ne va pas être possible : la vie est trop courte pour s'infliger ça!
Ajout du lendemain, toujours pas contente du tout :
Je réfléchissais au fait que cette série m'a vraiment foutue en rogne… et maintenant que j'y pense, alors qu'elle est censée se passer dans les Landes, j'ai remarqué au générique qu'elle était surtout financée par la région Ile-de-France… et là, ça a commencé à monter, le fait que les plans de forêt ne m'ont jamais évoqué les Landes que je connais, que ça manque cruellement de pins…
Et voilà l'histoire : c'est la vision méprisante d'auteurs parisiens sur les indigènes au-delà du périph' et encore plus les sauvages qui vivent tout en bas et qui sont cons comme leurs pieds.
C'est ça qui a finit par m’affliger au fil de cette heure poisseuse passée à ne pas rire et à ne pas me sentir concernée et que je viens de comprendre avec une illumination : on ne rit pas avec les personnages, on est censé rire d'eux.
Et cet humour basé sur le mépris et la cruauté, désolée, ça fait un long moment qu'il me débecte.