Initialement prévu comme une web-série, ce projet autour de Deathstroke possède ainsi une charte graphique assez identifiable et atypique qui m'a fait penser à Lastman : le style est principalement en 2D, le chara-design est anguleux, les couleurs sont unies et un peu délavées, et il y a des effets de remplissage pointé sur les éclairages, fumées et particules. On retrouve ainsi le côté comics qui donne du charme à l'œuvre ; il y a même des partis pris artistiques intéressants avec des séquences plus psychédéliques. S'il y a une identité visuelle, ce n'est peut-être pas la plus adaptée au Terminator de DC. Cela dit, la version qui nous est présentée ici est relativement amicale, plus proche de Batman ou du Punisher, que du mercenaire impitoyable que l'on espérait. Pour cause, le scénario ressemble à une thérapie de famille des Wilson, et des conséquences du boulot de papa. Pas de chevaliers, ni de dragons donc. Et pas mal d’exagération sur la violence et les éclaboussures d'hémoglobines pour tenter de rester raccord avec le personnage.