Denver, le Dernier Dinosaure, c’est un peu comme si tu avais fusionné Retour vers le Futur et Les Tortues Ninja avec un dino décontracté à la sauce californienne. Oui, un vrai dinosaure, qui ne se contente pas d'être la dernière relique du Crétacé, mais qui enfile des lunettes de soleil, monte sur un skateboard, et traîne avec une bande de gamins en jean délavé. En gros, c’est l'incarnation ultime des années 80 : flashy, fun, et complètement improbable. Mais c’est aussi ce qui rend la série inoubliable, même si elle n'a pas toujours la profondeur d’un fossile bien conservé.
L’histoire ? Simple, presque trop simple : un groupe d'ados découvre un œuf de dinosaure dans un chantier de construction, et pouf, voilà Denver, un dino vert rigolo qui semble tout droit sorti d’une plage californienne. Contrairement à ses ancêtres terrifiants, Denver est plus intéressé par faire du skate et jouer de la guitare que par mordre les passants. Et bien sûr, il devient rapidement la star d’une série de mini-aventures où les enfants doivent le protéger des méchants adultes qui veulent capturer Denver pour… on ne sait trop quoi, mais probablement pour faire des expériences bizarres.
Le vrai héros de Denver, c’est… Denver lui-même. Ce dinosaure à l’allure débonnaire et au cœur d’or est tellement cool qu’il pourrait probablement s’intégrer dans un boys band des années 80. Denver n’est pas seulement un dinosaure, il est LE dinosaure : il fait du skate, il joue du rock, et il a une sorte de compréhension bizarre de la culture humaine pour quelqu’un qui devrait techniquement être plus intéressé par des fougères géantes. Son rôle dans la série, c’est d’être à la fois un ami protecteur et une mascotte adorable, mais honnêtement, on le regarde surtout pour le voir faire des trucs de dinosaures improbables dans des situations modernes. Sérieusement, qui n’a jamais rêvé de voir un tricératops jouer à la console ?
Les enfants, eux, sont le gang typique des années 80 : un peu rebelles, toujours prêts pour l’aventure, et étonnamment bons pour cacher un dinosaure de plusieurs tonnes dans leur quartier. Ils forment une bande de potes assez classique, avec le cool, le geek, le petit comique et bien sûr la fille débrouillarde. Leur dynamique est sympathique, mais soyons honnêtes : c’est Denver la vraie star ici. Le fait que ces gamins vivent des aventures rocambolesques tout en cachant Denver des adultes paranoïaques ajoute un peu de piment, mais au final, c’est surtout une excuse pour voir notre dinosaure préféré s’éclater.
Les antagonistes, eux, sont souvent des adultes cupides ou incompréhensibles, bien loin des vrais méchants qu’on peut voir dans d’autres séries animées. Entre le producteur de films ringards qui veut capturer Denver pour le rendre célèbre et d’autres adultes un peu caricaturaux, on sent que la menace n’est jamais vraiment sérieuse. Après tout, comment être méchant avec un dinosaure qui sait faire des tricks en skate ?
Visuellement, Denver, le Dernier Dinosaure est un pur produit des années 80, avec des couleurs criardes et des designs de personnages qui semblent avoir été inspirés par les vêtements les plus flashy de l’époque. Les tenues des enfants ressemblent à une publicité pour les vestes en jean et les baskets fluos. Quant à Denver, son design est à la fois simple et efficace : un dino vert tout rond avec un sourire attachant, bien loin des images de T-Rex féroces. Le générique de la série est d’ailleurs légendaire : une chanson entraînante qui reste dans la tête bien après l’épisode terminé, et qui te fait danser comme si tu portais un bandana et des rollers.
Le plus grand reproche qu’on pourrait faire à Denver, c’est peut-être son manque de profondeur. Les épisodes sont souvent assez répétitifs : Denver et les enfants affrontent un problème, s’en sortent avec un peu d’astuce (et beaucoup de chance), et tout finit bien. Il n’y a pas de véritable tension, pas de grandes intrigues épiques à la manière des dessins animés plus ambitieux de l’époque. Denver est avant tout une série feel-good, qui mise tout sur la légèreté et l’humour, plutôt que sur des aventures complexes. Et si tu cherches un peu de challenge ou des moments dramatiques, tu risques de rester sur ta faim.
Cependant, il faut reconnaître que la série a ce charme naïf des productions des années 80, où tout semble possible et où même un dinosaure peut devenir le meilleur ami des enfants sans trop se poser de questions. L’accent est mis sur le fun, la camaraderie, et bien sûr, l’évasion, avec des messages simples sur l’amitié et la tolérance.
En résumé, Denver, le Dernier Dinosaure est une série qui incarne à merveille l’esprit insouciant des années 80. C’est fun, coloré, parfois complètement absurde, mais toujours avec un sourire aux lèvres. Même si les intrigues ne vont pas chercher bien loin, le charme de Denver et l’ambiance "totalement 80s" font de cette série un petit plaisir coupable pour ceux qui aiment les dinosaures et les aventures sans prise de tête. C’est peut-être un peu léger, mais avoue-le, tu as toujours rêvé de voir un dinosaure jouer de la guitare électrique.