Si toi aussi t'as pleuré devant Derek tape dans tes mains.
Derek est une oeuvre que seul Ricky Gervais, après avoir dompté la télévision anglaise et américaine, pouvait se permettre.
J'aurais aimé être présent lors de la présentation du pitch à la chaîne: "L'histoire d'un retardé mental qui travail dans une maison de retraite". Pas de nœud, pas d'arc narratif, pas de péripétie ou de résolution, rien qui puisse tenir en haleine d'un épisode à un autre, sauf l'envie d'aller plus loin avec les personnages, de les comprendre, de les aimer.
Tout en restant dans son style "mockumentary", Gervais est à l'opposé de ce qu'il nous sert d'habitude: pas de cynisme, pas de moquerie, mais de l'humanité et de la gentillesse en sa plus pure forme, Derek.
Le jeu est fin, la psychologie des personnages travaillée, et chaque membre de cette bande de fou à sa place dans l'histoire, chacun étant un prisme de vision du monde centré autour du personnage principal.
Là ou la réussite est totale, et je ne suis pas le seul dans ce cas d'après les autres critiques et mes amis l'ayant vu, c'est que l'émotion monte crescendo à chaque épisode jusqu'au dernier, où même une pierre fondrait en larme.
Oui j'ai pleuré, j'ai pleuré pour la première fois de ma vie devant une série et j'ai pleuré à chaude larme durant tout le dernier épisode. Pas des larmes de tristesse comme quand Jack meurt dans Titanic, des larmes de beauté, une flèche en plein cœur qui fait se sentir humain.