Oui, l'inversion des rôles d'oppression fait son petit effet, mais ce n'est pas ce qui "choque" le plus dans cette série.
Si il y a bien quelque chose qui n'a pas l'air d'avoir été analysé dans les autres critiques, c'est toute cette absurdité concernant le sexe qu'elle fait transparaître. En plus d'être une tribune pour les droits des travailleurs du sexe (référence à la société du spectacle appréciée) et une entrevue réaliste de ce que cela peut parfois être, avec toute la gêne qui s'en dégage, on sent par dessus tout que tout cet engouement autour du sexe, c'est absurde. Face à cela, et dans une volonté non seulement de transgression, mais également de compréhension, Romain, le personnage principal, va donc se lancer dans le milieu du porno.
Il avance dedans, mais même dans sa "sexualité" en dehors des caméras, Romain semble indifférent et stoïque face au sexe. Alors, a-t-il trouvé des réponses en se posant en tant que sujet de sa propre étude ? Rien n'est moins sûr. Le protagoniste avance dans une jungle sexuelle insensée qu'il ne comprendra sans doute jamais, malgré son bref passage dans le milieu ; ce qui devait être une simple expérience de transgression presque punk, bien que bourgeoise, s'est transformé en quête de l'insaisissable. Peut-être qu'au final, il n'y avait rien à comprendre, et qu'au travers de son évolution, Romain a réalisé que toutes ces parades et mascarades étaient vides de sens, en plus d'abîmer les gens.
“Toute l’idée du couple, ca m’indiffère. L’amour ça m’intéresse pas, baiser, ça m’intéresse pas non plus. La seule chose qui m’intéresse, c’est l’amitié.”