Vive Philippe Gougler !
Ça fait un moment que je suis cette émission depuis sa reprise en 2011, avec l'arrivée de Philippe Gougler à la présentation et à la co-écriture de ce magazine. Hier (1) je viens de regarder...
le 2 déc. 2017
5 j'aime
Additif au 28.12.2020
Oyez, Oyez sympathiques correspondants...Devant le marasme habituel des chaînes de télé habituées à nous servir n'importe quoi comme programmes neu-neu en fin d'année, je voulais signaler que l'émission "Des trains pas comme les autres" fêtera ses 10 ans à la Cité du Train de Mulhouse...(Mercredi 30 décembre à 20 h 50 sur France 5)"La Vie du Rail" du 25.12 retrace d'ailleurs la saga de la série sur quatre pages : Si la création de la série de François Gall et Bernard d'Abrigeon remonte à 1987, France Télévision avait décidé de la relancer en 2010 en faisant appel à Philippe Gougler qui a donné un nouvel allant à la série en le faisant voyager à bord d'un premier train au Vietnam... Le succès a suivi grâce qu journaliste qui "vit" ses aventures avec beaucoup de charisme et n'hésitant pas à payer de sa personne pour vivre des moments pas toujours drôles voire risqués.
60 pays visités depuis, 59 épisodes, des centaines de trains empruntés, bref le bilan de l'équipe de tournage est impressionnant : des moments de joie, de tension... Comme lorsque au Myanmar (ben oui, l'ex-Birmanie comme chacun sait !) où le franchissement d'un viaduc de 1901 ne peut se faire à plus de 8 km/h pour des raisons de sécurité et fait vivre à ses voyageurs des moments d'angoisse apaisés par la prière à Bouddha.
Une énigme aussi : dans ce train au Canada où l'équipe de tournage attendait un train dans une gare n'existant pas, au milieu de nulle part, les pieds quasi-gelés dans la neige, au moment où elle embarque dans le train pour être récompensés de leur attente, elle ne tournera pourtant pas !Pourquoi ? Il y a aussi la voiture spa dans ce train coréen à faire pâlir les voyageurs de nos TGV...Philippe Gougler a aussi publié aux éditions Albin Michel le second tome de ses plus beaux voyages (29.90 €)
Cet additif ne s'auto-détruira automatiquement pas après le 30.12.2020... Si je l'oubliais, merci vous de me rappeler de le supprimer si je venais à l'oublier. Entre-temps, mon jugement sur la série reste toujours aussi favorable. Rare comme le bon vin, mais toujours meilleur à déguster !
La 8° saison de l'excellente série "Des trains pas comme les autres" vient de redémarrer ce 19.07.2018 avec une échappée ferroviaire en Namibie. Des documentaires ferroviaires, il y en a à la pelle sur nos écrans télévisés, mais de tous, jusqu'alors, c'est la série que je préfère !
En grande partie parce qu'il y a le charisme et le métier de son présentateur-journaliste : Philippe Gougler ! Il ne se départit jamais d'un éternel sourire sinon pour montrer un "oh" admiratif des lèvres (sincère ou feint ?) comme un enfant surpris le ferait de quelque chose d'incroyable, ou qui s'émerveillerait des beautés de la nature. Ou encore qui voudrait tout tester comme avaler des tentacules de poulpe remuant encore ! Philippe l'a pourtant fait !
Il nous confie ses "recettes" pour une réussite des grands voyages ferroviaires, pour qui voudrait faire comme lui un long voyage à la découverte du rail : il faut le faire en deux temps : le premier voyage pour découvrir la ligne ferroviaire elle même... le second, pour sélectionner des étapes et aller à la découverte de la population, des curiosités locales... Beaucoup de reportages négligent en effet l'un ou l'autre de ces aspects.
Cette "rentrée 2018" s'effectue donc en Namibie, et autant vous l'avouer tout de suite, ce n'est pas là que j'irai passer mes prochaines vacances ! La Namibie, peuplée de déserts, est donc grande comme la France qui serait additionnée de l'Angleterre, mais avec seulement deux millions d'habitants. Il y a donc encore de la place !
Mais peuplée aussi de sable dont le minerai rouille en fonction du temps et qui prend donc des teintes variées au fil du temps dans les déserts de Nabib, de Kalahari...
On aperçoit au début de ce reportage Philippe dans un endroit aussi sableux que dépeuplé, en pleine savane ! Et il nous définit ce lieu comme une "Gare" : je dirai plutôt un point d'arrêt de trains. Même pas de quais mais deux à trois voies dont deux semblent ne plus servir.
Il est seul à attendre ce train dont personne ne sait à quelle heure il arrivera, ni même s'il arrivera ! Le réseau voyageurs namibien ne compte que quelques rares lignes, non reliées ente elles, et la dominante du trafic est essentiellement "marchandises" ou Fret comme on appelle ça aujourd'hui !
Hasard ? Ficelle de réalisateur ? l'animateur sera rejoint par une sympathique namibienne qui ne fait aucune difficulté à répondre à ses questions enjouées . Elle lui flanque même la trouille en disant que la ligne traverse ici une réserve naturelle, à la manière d'un safari qui se ferait en train ! Là où ils se trouvent, ils pourraient recevoir la visité d'un quelconque carnassier ! On pourrait donc avoir la surprise de se retrouver nez à nez avec un lion, un guépard, un rhinocéros, ou autres gentilles petites bestioles mais qui elles ne seraient pas venues là pour prendre le train.
On verra même en cours de reportage un namibien qui s'est attiré la sympathie des babouins. Victimes d'une mauvaise réputation : ils n'hésitent plus à squatter les maisons environnantes et tout saccager à la recherche de nourriture. Mais Philippe, pourtant dubitatif, apprendra à sympathiser avec l'espèce qui lui cherchera même (au sens propre) des poux dans la tête !
Le train arrive enfin ! Précisons à l'intention des candidats au voyage que prendre le train en Namibie ne constitue par un mode de transport, ni même un voyage, mais une expérience ou une expérimentation : inoubliable !
On devrait diffuser ce reportage à ceux qui pestent contre leur TER français pour un quart d'heure de retard ! Comme je l'ai indiqué plus haut, la présence d'une voiture dans un train là-bas ne sert qu'à arrondir les fins de mois du réseau : on ajoute une à deux voitures voyageurs à un train Fret, et on ne se bouscule guère pour y avoir une place assise : c'est l'avantage. Et c'est un mode de transport plus sûr que la voiture : on les conduit très mal là-bas !
Notre tintin-reporter questionne : -"Mais ces wagons citernes qui voyagent avec nous transportent des produits dangereux ?
"- Oui, très dangereux : c'est inscrit dessus ! Ce sont des produits chimiques utilisés pour les mines..."
Il ne faut donc pas avoir peur de voyager avec ces bombes roulantes...
Peu de voyageurs donc et c'est avec surprise que parmi eux, des noirs voient arriver un individu de race blanche entrer dans leur compartiment, et encore plus entamer le dialogue pour discuter le bout de gras avec eux ! D'habitude, c'est chacun de son côté, et seuls les européens ignorent le phénomène de couleur.
Inquiétude à un moment : le train ralentit en plein désert et finit par s'arrêter... La voie est ensablée et ça pourrait faire dérailler le train : c'est pour ça que les convois ne vont pas bien vite : ils sont en "marche à vue" comme on dit dans le jargon ferroviaire !
Mais trois cantonniers de la voie sont déjà à l'oeuvre, une bonne vieille pelle à la main, et ils désensablent du plus vite qu'ils peuvent ! Ils sont arrivés rapidement là en camionnettes, et interviennent à point nommé en cas d'appel téléphonique ! Cet ensablement est très local, heureusement, dû à un courant de vent...
A bord d'un autre train, une jeune namibienne ne s'étonne plus des sites qu'elle parcourt : elle a entendu parler des TGV, mais à quoi bon aller à plus de 300 km/h ? "Ca enlève tout le charme du voyage, non ?" Une philosophie qui n'est pas bien loin de convaincre Gougler !
Par endroits de la Namibie, le paysage ressemble à un décor lunaire, ou martien si vous préférez tant la désolation est grande. On découvre ainsi des arbres desséchés, vestiges d'une époque où il y avait là encore de la végétation avant que le désert ne s'y installe...
Surprenant, on y verra par 30 degrés, et sous un sable brûlant, une coureuse à pied s'entraînant en vue d'un marathon et constater, face à la stupeur de notre guide télévisé, que les femmes soient bien plus résistantes que les hommes ! On n'en doutait pas...
On verra encore les Bochimans, sorte de tribus où les individus continuent de vivre comme des primitifs ; les hommes vont à la chasse, armés d'arcs et de flèches empoisonnées. Mais pas l'extrémité du projectile pour ne pas se blesser avec lorsqu'elle est dans son carcan ! Les chasseurs rateront une gazelle mais reviendront avec une énorme grenouille : elle a gonflé son abdomen pour tenter de terrifier ses assaillants ! Une vie simple, rustique : ils n'en voudraient pas d'autre...
Les Dupont/ Dupond (BD de Tintin) tournaient en rond dans leur désert : Philippe Gougler lui parviendra sans encombre à Windhoek, capitale, dans laquelle il ne s'attardera pas, et sans grand intérêt.
Ce reportage lors de sa première diffusion 2018 aura rencontré une audience enviable : une 5° place de l'audimat TNT avec 919 000 téléspectateurs et 4,9 % d'audience.
Un succès mérité ! Et meilleur qu'un autre concurrent du rail : "le crime de l'Orient-Express" autre voyage ferroviaire diffusé le même jour par C8 et qui n'aura attiré lui, que 2,8 % d'audience.
Le 26.07.2018, prochain épisode des "trains pas comme les autres" : la Colombie !
France 5 le 19.07.2018
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Créée
le 20 juil. 2018
Critique lue 258 fois
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