Le vernis craque.
Je me suis fait dernièrement une rétro complète de cette super série qui s'est achevée au bout de 8 saisons il y a maintenant trois ans. Force est de reconnaître que cette série s'est vite imposée...
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le 30 août 2015
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4
Créée en 2004 par Marc Cherry, Desperate Housewives au bout de sa première saison connu un franc succès et une certaine notoriété auprès du public. Même Laura Bush, femme de George W. Bush lors d'un talk show fit une référence à la série et je cite : « I am a Desperate Housewives ». Bien sûr, la mention de la série par la femme de l'ancien président ne fut pas l'unique élément du succès de cette série.
Alors quelle a été la clé du succès ? Pour commencer, je dirais que cette série est polyvalente. Je m'explique : Oui, il y a un thème principal qui est les secrets et un genre principal qui est le drame. Mais autour de ceci, il y a de la comédie, de la romance, elle propose aussi quelques scènes d'action tout en conservant un suspens autour d'intrigues imprévisibles et hautes en couleur.
Il y a aussi un casting assez fourni avec Eva Longoria ou encore Marcia Cross qui était à l'époque connue pour avoir tenu un rôle dans Melrose Place et il en va de même pour l'interprète de Tom Scavo : Doug Savant. Au fil des années, le casting s'est enrichit avec des acteurs un peu plus connue comme Neal McDonough, Kyle McLachlan, Nathan Fillion, Alfre Woodard ou bien encore Vanessa Williams.
Pour rentrer dans le fond du sujet, Desperate Housewives nous propose donc les clichés de la vie de 4 femmes au foyer habitant Wysteria Lane, banlieue chic des États-Unis, survolée et narrée froidement :
"- Malheureusement, Bree se trompait. Rien n'allait plus être comme avant à Wysteria Lane, car d'ici 4 petites heures, l'une d'entre elles allait perdre son mari... et toutes un ami. Mais comment pouvait-elle le savoir ? C'était censé être une magnifique journée..."
Ou bien encore :
" - Dans notre voisinage, il y a des gens que nous voyons tous les jours et tous les jours, nous les prenons pour acquis. Comme nous le voyons dans notre vie, nous pouvons être occupé à une tâche banale et en manquer une autre. Ou nous pourrions faire preuve de politesse, seulement pour retourner à ce que nous faisions. Pendant une minute on passe du temps avec celui qu'on aime... et la suivante, nous retournons au travail. Ou nous nous préoccupons simplement de nos problèmes. Quelle honte que ces voisins se prennent pour acquis... Car dans seulement quelques jours, l'une de ces personnes... sera morte."
Et philosophiquement :
"- Nous prenons tous le cadeau qu'est la vie, pour acquis. Si seulement nous pouvions ralentir les choses... Car avant de s'en rendre compte, le cadeau s'est envolé..."
" - C'était censé être une magnifique journée. Mais la tempête est passée et a changée la donne. Et si les maisons de Wysteria Lane ont changé d'aspect... Les habitants ont changé, eux aussi. Pendant que la tempête avait fait rage, chacun d'eux appris quelque chose... en matière d'amitié, de pardon et de rédemption. Certains ont appris la leçon la plus dure de toutes. Que la vie est toujours fragile... et bien souvent... injuste."
Tout ceci, par le biais de l'élément déclencheur de la saison 1, Marie-Alice Young.
Mais comme ceci n'était pas un réel contenu, il fallait ajouter des mystères, des secrets et des drames qui pourraient se marier avec les différents clichés proposés :
Nous avons donc Bree Van de Kamp (Marcia Cross), femme dévouée du docteur Rex Van de Kamp (Steven Culp), mère de 2 enfants, très religieuse et voulant à tout prix une famille parfaite ou du moins en montrer une. Gabrielle Solis (Eva Longoria), femme de Carlos Solis (Ricardo Antonio Chavira) un homme d'entreprise. Ancienne top modèle, infidèle, éternelle insatisfaite et superficielle. Susan Mayer (Teri Hatcher) divorcée de Karl Mayer (Richard Burgi) qui est avocat de divorce (belle ironie), mère de Julie (Andrea Bowen), désespérément à la recherche de l'amour et éprise du nouveau voisin Mike Delfino (James Denton) et quelque peu maladroite. Lynette Scavo (Felicity Huffman), mère de 4 enfants, mariée depuis 7 ans à Tom Scavo (Doug Savant) un employé de bureau, elle essaye tant bien que mal à joindre les 2 bouts, travailleuse et on peut le dire, elle porte la culotte.
Ces 4 personnages à l'histoire plutôt banale devront faire face à une suite de drames qui s'abattront dans leur quartier ou dans leur vie et évolueront par la suite en meilleure ou en pire de façon assez imprévisible tout en essayant de déceler les secrets cachés par leurs voisins en faisant évidemment ce qu'une femme au foyer sait faire de mieux : commérer et écouter les rumeurs.
Voilà plus ou moins le résumé de la série et vous vous dîtes comme ce que je me suis dit au début « Oh non, qu'est ce que ça va être prévisible » « Oh non ce sera trop cul-cul ». Bon ok je peux être d'accord avec vous sur ce dernier point, il est vrai que dès fois ça déborde de romantisme. Mais ceci est contrebalancé par des meurtres, des suicides, des accidents, et des punchlines plutôt bien trouvées. Un exemple ?
« - On ne peut pas la laisser dans cette maison ! Le quartier est rempli de prostituées et de toxicos !
- Oui, je sais et on s'excusera auprès d'eux en partant, mais elle veut vivre ici.
- Elle va mourir dans 1 an si on la laisse là !
- Tu m'as volé mon dernier argument. »
Bon je fais les éloges de la série depuis le début, mais soyons honnêtes elle a des défauts ! La saison 1 par exemple essaye de planter le décor et je trouve l'intrigue très bien, mais malheureusement le cliché était mal dosé, les personnages étaient trop peu naturel et c'était pas aidé par le jeu d'acteur qui était très discutable, tout cela sonnait un peu faux, mais ils ont réalisés ça et tout est mieux dosé par la suite.
L'intrigue se tisse bien, ils ne vont pas trop vite, à la révélation tout est logique, mais dû au fait qu'il y a 23 épisodes, et bien il faut compter 4 épisodes par saison où il ne se passe pas grand chose qui fasse avancer l'intrigue, ils sont surtout là pour conclure les histoires personnelles donc par exemple amours ou alcool. Il y a deux saisons qu'ils ont dû un peu accélérer, il s'agit de la 3 car Marcia Cross à ce moment là était enceinte et étant donné qu'elle était l'une des personnages principales pour cette intrigue (oui car l'intrigue ne concerne pas forcément les 4) et bien ils ont dû terminer l'intrigue à l'épisode 15, et jusqu'à l'épisode 23 et bien c'est surtout les relations des 3 autres personnages mais elle reste la meilleure saison et c'est ça qui est incroyable, c'est que même avec les complications, ils ont pus gérer l'intrigue pour ne pas faire sortir tout ce bordel de nulle part et que ça sonne étrange. Il y a eu un autre soucis pour la saison 4, avec la grève des scénaristes, ils ont pu faire seulement 17 épisodes sur les 23 qui étaient prévus.
Pour revenir sur le thème de la série, Marc Cherry nous rappelle bien que tout le monde peut cacher des secrets, autant les voisins que les 4 Desperate qui en auront à cacher du début jusqu'à la fin. On sentait tout de même une fin de souffle vers la saison 6, et ce sentiment s'est prolongé jusqu'à la dernière saison, même si celle-ci apportait un renouveau tout en repêchant dans l'ancien.
Mais elle restait fidèle à elle même, avec son humour, ses romances mais aussi et surtout avec les morts soudaines, inattendues, choquantes. Le casting a tout de même pas mal tourné dû aux nombreuses morts ou bien tout simplement départs, les acteurs secondaires mais aussi des principaux, car les showrunner, portaient bien leurs couilles du début à la fin, malgré les demandes des fans.
En parlant de départ, oui les intrigues principales étaient bien menées, mais il y a eu quelques secondaires qui se terminaient tout de même, mais laissaient un peu sur la fin et il aurait été sympa d'avoir une simple référence aux personnages partis en laissant une fenêtre ouverte sur leur intrigue comme :
Art Sheppard, voisin pédophile qui s'en va dans une autre ville et on n'en entend plus parler. Orson Hodge, qui parle d'un suicide mais dont on n'entend plus parler et il y a des sous entendus qui vont dans les deux sens si il s'est suicidé ou non.
D'ailleurs, au final on répète que la série joue sur les clichés, mais elle proposait quelques choses d'originales aussi ! Tous les « méchants » ne mourraient pas, tous les « gentils » ne survivaient pas et n'étaient pas tout le temps gentil et d'ailleurs tous les personnages ont flanchés psychologiquement à un moment ou à un autre, autant les 4 filles que les personnages masculins !
Enfin la série aura gardée son esprit du début jusqu'à la fin, en assumant ce qu'ils voulaient faire jusqu'au bout, et en donnant un final qui rendait réellement hommage à tout le travail fourni depuis la saison 1.
Pour conclure, je vous conseille de regarder cette série sans hésiter, Marc Cherry savait vraiment ce qu'il faisait avec, lorsqu'il voulait faire un épisode drôle il l'était du début à la fin, un épisode émouvant ça l'était du début à la fin, un épisode choquant il l'était du début à la fin, et quand il voulait faire une mort mémorable, et bien c'est ce qu'on obtenait et tout ceci accompagnés par de jolies musiques, orchestrées par Danny Elfman.
Quoi qu'en disent certains détracteurs, cette série est vraiment faite pour tout le monde, elle est polyvalente et si vous n'aimez pas une saison parce qu'elle est trop clichée ou bien trop dirigée vers le policier, et bien vous en aimerez une autre qui sera un peu plus dramatique et réaliste !
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Créée
le 19 juin 2016
Critique lue 818 fois
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