Over-noté à mon humble avis. Les 9 et les 10 à la pelle c'est un effet de panurge. Cet animé n'est pas mal mais c'est surtout dû au manga de 1972 qui lui était génial (en son temps).
Les outrances de l’œuvre originale ne font sens que dans le contexte de la fin des années soixante. Une adaptation bête et méchante dans le présent n'a pour résultat que de transformer le coté subversif qui faisait tout son sens à l'époque en trash gratuit à la Game of Throne et autres affilés HBO...
Hey les mecs ! se complaire dans tout ce que la modernité à de plus basique c'est pas ce que j'appelle être à l'avant-garde... Suffit pas de balancer du twitter/Instagram à tout va ou de filmer des rappeurs gays sodomites pour crier au chef d'œuvre. Si vous voulez être réellement modernes et subversifs évitez de nous recracher l'édito de Vanity Fair et tentez plutôt quelque chose qui ferait vraiment bouger les lignes.
Qu'on s'entende bien, Crybaby n'est pas mauvais en soi mais tout ce qui fait le sel de cette série était déjà présent dans l'œuvre d'origine (en total adéquation avec les archaïsmes de son temps). Et tout ce qu'elle tente de moderniser/actualiser est au mieux grossier ou au pire raté (à l'exception faite de quelques engrenages narratifs autour du club d'athlétisme reconnaissons le).
Autrement dit, ce remake apporte peu et ne sublime rien. Pire, il vulgarise énormément avec cette débauche de pornographie (sois disant preuve d'adultisme, d'aucun diront que c'est plutôt immature justement) et rate sa chance de nous proposer des affrontements épiques dignes de ce nom. Et pourtant c'est pas faute de... Avec tout le pognon que Netflix se trimbale en poche...
D'ailleurs à ce sujet remettons l'Église au milieu du village. C'est techniquement très moyen. Quelques effets de lumières sont jolis mais l'animation est à la ramasse et on ne pige rien aux bastons trop foutraques et pas toujours bien lisibles ni éclairées. Le monster-design quant à lui est complètement aux fraises avec des monstres aussi effrayants que Les Barbapapa.
Bref, difficilement regardable une seconde fois. Même pou ceux qui kiffent...
Le thème d'ouverture arrache bien cela dit