Doctor Who est un série de science-fiction britannique pas réellement comme les autres. D’une part pour ses scénarios parfois complexes voire tirés par les cheveux, d’autre part pour son « kitch » bien particulier.
Et pourtant, elle a réussi à conquérir le cœur de nombreuses personnes pour sa singularité et ses nombreuses ressources.
Certes, on peut objectivement reprocher à la série ses longueurs, ou le fait qu’elle ait du mal à séduire de nouveaux spectateurs. La faute sans aucun doute à l’histoire sophistiquée de son personnage principal, le Docteur, extraterrestre au passé mystérieux qui peut s’avérer difficile à cerner pour quelqu’un n’ayant jamais entendu parler de la série. D’autant plus que ce dernier évolue en permanence, en incluant des changements réguliers d’acteurs.
La série aime aussi créer des arcs narratifs pouvant s’étendre sur plusieurs saisons. Ayant moi-même attrapé la série en cours de la saison 4, je peux témoigner de la difficulté de s’insérer pleinement dans le scénario. Le plus dur, malheureusement, c’est d’y plonger... Et on peut comprendre aisément les avis partagés sur cette série.
Mais voilà, il ne faut pas toujours se fier aux apparences... Doctor Who a été un véritable coup de cœur. Non pas pour ses effets spéciaux, loin de ceux des grosses productions américaines, bien que ces derniers trouvent leur charme dans une forme de simplicité.
La série trouve sa force dans sa capacité à se renouveler en permanence, tout en fidélisant ses adeptes par un scénario de fond addictif. Quelques touches d’humour (même si ce n’est pas sa vocation), des histoires bien ficelées, à chaque épisode son intrigue et ses développements, parfois en légèreté, parfois sur des fonds de champs de bataille solennels, sur Terre ou ailleurs, n’importe où dans l’espace et le temps... Bref, on est emporté dans cet univers d’une grande diversité, on s’attache à ce Docteur, on l’admire autant qu’on peut le détester parfois, et on envie même ses compagnons de voyage.
Une série qui ne se prend pas au sérieux, qui vit avec son temps et qui saura séduire les rêveurs.
Petite remarque : il est évident qu’on ne peut pas adhérer aux différentes saisons de la même manière, certaines ayant été moins transcendantes ou étant objectivement en dessous en terme de scénario, mais c’est ici la richesse de l’ensemble de la série qui est valorisée.