Double Decker est un animé qui veut briser les codes en les utilisant a outrance. Un farce policière très comique qui fonctionne souvent, mais loupe sa cible sur la durée. Avec une intrigue et des personnages volontairement clichés, Double Decker est un divertissement honnête mais qui avait plus de potentiel.
La série raconte l'arrivée de Kirill, un jeune policier qui rêve de devenir un héros, dans la Seven-O, une unité spéciale qui traque l'Anthem, une drogue capable de décupler les capacités de ses utilisateurs. Il va faire équipe avec Doug, un membre expérimenté et spécial de la Seven-O pour faire tomber l'organisation Esperanza. Ici, le scénario est très simple et cliché, on voit venir tout de loin si l'on a regardé un peu de séries policières du genre. Mais ce n'est pas le but : Double Decker est une parodie, une farce qui veut en permanence se moquer des conventions du genre. Une voix-off qui va a contre-courant, un duo de héros très spécial et souvent clownesques, des personnages secondaires marqués, des méchants aux costumes burlesques. C'est très rythmé, c'est parfois marrant mais cette overdose de clichés détournés devient, au bout de quelques épisodes, ennuyeux. L'humour ne se renouvelle pas, et vu que ce n'est pas hilarant non plus, les derniers épisodes ne sont plus du tout un plaisir comme au début.
Niveau réalisation, on a un essai de mix en 2D et CGI qui est plutôt réussi, il faut l'avouer. L'action est dynamique et jamais bugué comme sur un Ultraman, les transitions entre les deux animations ne se font pas remarquer. Après, il faut aimer l'ambiance pseudo-londonienne et il n'y a jamais de séquences techniquement impressionnantes.
Double Decker est un animé intéressant et amusant dans ses intentions, mais qui finit par tourner en rond et devenir bien ennuyeux sur sa fin.