A la fin... il canne. (rires en boite)
C'est après un énième épisode à la banalité pathologique et à l'arythmie scénaristique désormais symptomatique de la moribonde saison 7 que j'ai soudainement fait mon épiphanie concernant Dr House: en fait c'est chiant.
Vous voyez House n'est plus ce qu'il était: il porte une moumoute, il a arrêté la drogue et il va plus aux putes.
50 minutes pour un diagnostic dû à un heureux concours de circonstances duquel découle un raisonnement éclairé par un jeu de mots ou une association d'idées lancés au hasard d'une conversation qui aurait bien pu ne jamais se dérouler si un imprévu avait empêché de tomber sur la bonne personne au bon moment prête à entamer une discussion totalement hors sujet grâce à laquelle LE bon diagnostic finit enfin par découler après avoir manqué de tuer 20 fois le patient à coup de mauvais traitements super dangereux et archi coûteux les yeux bandés, entre deux conneries et trois vannes.
Comme quoi la vie ne tient qu'à un fil.
Plus sérieusement la série n'a cessée de se ramollir, se banaliser, se pantouflardiser, se répéter, s'auto parodier au fur et à mesure des saisons (exception faite de la saison 6 et son intrigue somme toute parallèle), et grâce à l'application d'une recette de plat réchauffé jusqu'au gavage n'importe qui pourrait désormais prédire les ingrédients de chaque épisode à la salade près.
Plus les épisodes s'enchainent (et se ressemblent) plus les persos tournent en rond et même leurs interprètes semblent royalement se faire chier. Les protagonistes secondaires (les malades) sont aussi anecdotiques qu'antipathiques, et souffrent tous de maladie à la one again dont les symptômes servent de prétexte à l'emploi d'un vocabulaire fumeux au seul but de nous rappeler que les textes sont co-écrits par une poignée de consultants médicaux sûrement payés trop cher pour renforcer l'impression déjà trop souvent induise de manque de culture et de connaissances du téléspectateur lambda. Sans doute pour nous habituer à avaler des couleuvres.
Quant au personnage de House il perd de plus en plus de son piquant et de son "charme" (sic), lui ancien toxico mégalo sadico connard misanthrope réduit à l'état de toutou à sa madame qui secoue la queue entre deux blagues de collégien qui n'amusent même plus ses sous fifres pourtant pas bien matures ("Oh oui Docteur humiliez moi, faites moi des blaguounettes bien lourdes hihihi, je suis un bizu trentenaire diplômé en médecine et j'espère que ça continuera jusqu'à ma retraite...!").
Non contente d'enchainer des épisodes aussi anecdotiques que dispensables (et de plus en plus chiants) la série se paie le luxe d'abandonner le peu de développement de ses personnages amorcé au bout de 3 saisons pour les laisser en roue libre se faire emmerder par un vieux con infirme dans un hôpital en plastique de luxe qui ne possède d'ailleurs visiblement que deux pièces.
Ça donne un résultat boiteux, forcement.