La relecture de l'intrigue axée sur la vengeance murie à l'ombre d'une geôle donne à ce nouveau Dracula des airs du comte de Monte-Cristo. Comme lui il s'est préparé pour pouvoir lutter avec les mêmes armes que ses ennemis, il s'est enrichi sous les airs d'un parfait gentleman afin de pénétrer leur cercle.
Seulement les ennemis de Dracula sont trop faibles, il pourrait aisément déchiqueter tous les membres de l'ordre du dragon en quelques minutes. Cette opposition ridicule ainsi que l'histoire d'amour maladroite avec Mina rendent ce Dracula assez fade.
Certains éléments de l'univers vampiresque apportent toutefois à la série un peu de consistance, le rapport à la lumière notamment avec ce sérum pouvant immuniser Dracula des effets du soleil pendant un laps de temps précis, à l'instar des contes où le personnage doit rentrer avant l'heure fatidique.
La dualité ironique qui fait de Grayson (l'avatar civil à l'instar des super-héros) le promoteur de la modernité et plus particulièrement de la lumière électrique comme si Dracula était à la fois obscurité et lumière.
Il y a aussi tous les personnages classiques du genre parmi lesquels on retrouve une Buffy qui a pris de la bouteille et des voyants qui ne voient pas leur propre mort.