Dragon Ball
7.5
Dragon Ball

Anime (mangas) Fuji TV (1986)

Quand les boules de cristal deviennent une excuse pour des bastons épiques et de l’humour potache

Dragon Ball (1986), c’est un peu comme si tu avais demandé à un gamin de 10 ans de te raconter son rêve le plus fou, et que tu te retrouvais plongé dans un univers où tout est possible. Dragons géants, boules magiques, combattants surpuissants, et humour complètement déjanté se mélangent dans un cocktail explosif. Mais attention, malgré l’énergie folle qui se dégage de chaque épisode, ce n’est pas seulement une série de coups de poing et de kamehamehas, c’est aussi une aventure initiatique où l’on suit le jeune Goku, ce petit garçon à la queue de singe, à travers des péripéties aussi imprévisibles que délirantes.


Dès le départ, Dragon Ball pose les bases de ce qui deviendra un phénomène mondial, mais à ce stade, tout est encore coloré par un humour enfantin et une touche d’innocence. Goku, ce héros naïf qui ne connaît rien du monde (ni même des filles, d’ailleurs), part à la recherche des fameuses Dragon Balls, ces boules magiques qui, une fois réunies, permettent d’invoquer un dragon capable de réaliser n’importe quel souhait. Mais en vrai, ce prétexte des Dragon Balls, c’est surtout l’occasion pour Akira Toriyama de nous faire rencontrer une galerie de personnages complètement fous.


Tu as Bulma, la génie technologique qui passe plus de temps à râler qu’à utiliser son cerveau, Oolong, le cochon métamorphe aux intentions plus que douteuses, et bien sûr, le mythique Tortue Géniale, ce maître d’arts martiaux obsédé par les magazines pour adultes. Bref, on est dans un univers où l’absurde règne en maître, et où chaque épisode est un enchaînement de gags aussi grossiers que brillants, qui oscillent entre le comique potache et l’aventure épique.


Le style visuel de Dragon Ball est emblématique des années 80, avec ses couleurs vives, ses paysages exagérément exotiques, et ses designs de personnages aussi excentriques que leurs pouvoirs. C’est une série qui te fait voyager à travers des déserts, des montagnes, des jungles et des villes futuristes, le tout avec une bande-son qui, bien que kitsch par moments, te donne envie de rejoindre Goku dans sa quête en traversant des plaines à dos de nuage volant.


La force de Dragon Ball réside dans ce mélange détonant entre humour et action. Les scènes de combat sont d’abord légères et ponctuées de blagues, mais rapidement, les enjeux montent en puissance. Goku, qui commence en tant que gamin surdoué mais innocent, se retrouve à affronter des ennemis de plus en plus redoutables, des arts martiaux aussi mortels qu’impressionnants, et des tournois qui mettent à l’épreuve non seulement sa force, mais aussi son cœur et son esprit. À chaque nouvel adversaire, on se demande : comment Goku va-t-il s’en sortir cette fois-ci ? Et bien sûr, la réponse est toujours plus spectaculaire que la précédente.


L’humour, omniprésent, est un aspect clé de la série. Que ce soit à travers les réactions exagérées des personnages, les situations absurdes (comme quand Goku confond un humain avec un démon ou se demande pourquoi Bulma n’a pas de "queue"), ou les blagues visuelles, la série ne se prend jamais trop au sérieux. C’est un monde où les combattants peuvent briser des montagnes d’un coup de poing, mais où ils peuvent aussi perdre un combat à cause d’une situation totalement idiote.


Un autre atout de Dragon Ball, ce sont ses personnages. Chacun d’eux, même les plus loufoques, a droit à son moment de gloire. Tortue Géniale n’est pas juste un vieux pervers : c’est aussi un maître respecté qui dévoile des techniques d’arts martiaux incroyables. Yamcha, malgré ses complexes amoureux, reste un redoutable guerrier (avant de devenir la blague récurrente qu’il deviendra dans les séries suivantes). Et puis, il y a Piccolo, ennemi juré qui deviendra bien plus important plus tard, et qui ajoute une touche de gravité à une série qui, jusque-là, était principalement axée sur le rire et l’aventure.


Cependant, ne te laisse pas tromper par l’ambiance légère et humoristique du début : Dragon Ball évolue, et ce qui commence comme une chasse aux trésors cosmiques se transforme progressivement en un véritable shonen de combats épiques. Les tournois d’arts martiaux deviennent des moments forts de la série, où Goku et ses amis se retrouvent à affronter des adversaires toujours plus forts, et où la tension dramatique grimpe crescendo. C’est là que Dragon Ball trouve son équilibre parfait entre l’action et la comédie.


En résumé, Dragon Ball est un joyau des années 80 qui, malgré son humour enfantin et ses aventures farfelues, pose les bases d’un des univers de fiction les plus riches et les plus influents de l’histoire des animes. C’est une aventure déjantée, où l’action, le rire et les arts martiaux se mélangent dans un tourbillon de fun et de combats. Si tu cherches une série qui te rappelle que même les plus grandes épopées peuvent commencer par une simple envie de découvrir le monde (et de manger du riz à volonté), Dragon Ball est l’ode parfaite à l’enfance, à l’innocence et à la quête de puissance… avec une queue de singe en bonus.

CinephageAiguise
8

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Créée

le 10 oct. 2024

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