Après avoir vu les 71 premiers épisodes de Dragon Ball Super dans le courant de l'année 2016, je me suis dit qu'il était grand temps que je fasse un bilan sur cette série, assez décriée au début mais qui a fini par trouver son public.
Dragon Ball reste pour moi LE manga le plus important jamais paru. C'est avec celui-là que j'ai découvert une forme de BD autre que la bande dessinée franco-belge. Dragon Ball m'a un peu ouvert au monde du manga, et encore maintenant, ça reste pour moi la grosse référence en la matière, que je ne me lasse jamais de lire et de relire. On ne peut par contre pas en dire autant des séries animées, pour lesquelles je n'ai jamais été plus emballé que cela. Pour beaucoup, ce sont des séries cultes, et je peux comprendre cela. Mais je ne fais pas partie des aficionados du dessin animé.
Du coup, au départ, je me tâtais vraiment avant de me lancer dans Dragon Ball Super, préférant attendre la parution du manga. Hélas, si la parution au Japon suit de près la diffusion télé, on ne peut pas en dire autant en Europe, où le manga est attendu pour le premier trimestre de cette année 2017. "Autant regarder la série", me suis-je dit. C'est donc ce que j'ai fait à mon retour du Japon, d'abord pour me remettre dans l'ambiance de mon voyage, mais surtout parce que j'avais envie de connaitre la suite des aventures de mes héros de manga préférés!
Première déception: les deux premiers arcs de la série reprennent les deux derniers films parus, c'est-à-dire "Battle of Gods" et "La Résurrection de Freezer". Ensuite, les quelques changements qui ont été apportés à ces deux arcs narratifs n'apportent rien de bien intéressant à l'œuvre. Pire même, les modifications entrainent une grosse baisse de rythme, notamment dans le premier arc mettant en scène Beerus. Pour la suite mettant en scène Freezer, ça passe encore car ça apporte une certaine dimension à certains personnages. Mais ça reste bref, on n'attend qu'une chose, que les scénarios originaux se dévoilent!
Ainsi, l'apparition de nouveaux personnages, tels que Champa, nous amène vers une histoire inédite, qui m'a fortement rappelé le doujinshi français "Dragon Ball Multiverse", dans lequel un tournoi regroupant plusieurs univers a lieu. Hélas, là encore, malgré le côté inédit de la chose, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier cet arc dans son ensemble. Certes, les nouveaux personnages sont assez cools et risquent de réapparaitre dans un futur proche, mais ça reste globalement mal géré. La façon dont les choses sont amenées, ce n'est pas forcément convaincant. Les personnages sont toujours au bon endroit au bon moment, il n'y a aucun enjeu de ce côté-là. On dirait qu'on nous introduit des personnages afin de justifier la suite de l'histoire. Mais c'est fait avec peu de subtilité et ça donne surtout l'impression que les scénaristes sont pris par le temps pour créer la suite des histoires...
Heureusement, une fois cet arc passé, on a enfin droit au premier gros morceau de la série: Black Goku! Et ça, on peut dire que ça commence assez fort. Mieux encore, cette partie contient la scène la plus badass de toute la série! Mais voilà, là encore, à force de vouloir capitaliser sur le succès de cet arc, on nous sert des épisodes qui ne servent pas à grand-chose. Trop d'allers-retours dans le temps, des facilités scénaristiques qui font tiquer, des personnages qui se relèvent toujours malgré ce qu'ils viennent de subir, ... La structure reste la même, seul l'enrobage change. Alors oui, c'est parfois cool, mais on sent vite les limites de la chose.
J'ai vu le premier épisode de la nouvelle histoire. Ca envoie méchamment et ça promet encore de grandes choses pour la suite. Mais bon, j'imagine que ça va encore se terminer de la même manière et qu'on va avoir droit aux mêmes ficelles usées jusqu'à la corde... J'espère me tromper, mais pour l'instant, je ne me fais pas beaucoup d'illusions.
Au final, j'en retiens surtout une amélioration dans les récits qui nous sont présentés, une bonne bande-originale qui se révèle épique aux moments importants, le fait de retrouver nos personnages cultes et aussi des passages de fan service qui font plaisir à voir. Par contre, pour apprécier cela, il faut se farcir l'humour mal dosé, des longueurs interminables, une animation pas toujours jolie, un scénario faiblard et des incohérences assez voyantes. N'empêche, lorsque je lance un épisode et que j'entends le générique d'ouverture, je me dis "Aaaaah, enfin!", tout en chantonnant la chanson. Et ça, c'est le plaisir de retrouver un univers qui ne nous quittera probablement jamais!