Le roi de la cambriole...
Une reprise fofolle et inconséquente de la série Arsène Lupin. Edgar, escroc de haut vol, entouré du barbu au chapeau (on l'appelait comme ça vu que son nom n'était jamais donné dans la VF) et de Yakitori (ha, ces transpositions françaises...). Et bien sûr la pulpeuse Magalie.
Le doublage français est hors-catégorie. La star est bien sûr Jacques Ferrière, qui incarne l'inspecteur Lacogne qui ne cesse de crier "Edgaaaaaaar ! Je t'aurais, je t'aurais !". Mais il faut aussi citer la voix torride de Catherine Lafond, qui semble avoir un orgasme à chaque fois qu'elle prononce "Edgar", et bien sûr Philippe Ogouz, sa diction parfaite et ses intonations inspirées.
Comme l'on dit les autres critiques, les scénarios sont bourrés de trous et complètement invraisemblables, mais a priori, si vous regardez une adaptation d'Arsène Lupin en animé, vous êtes là pour voir des trucs rocambolesques. Cela dit, ça va vraiment loin : je me souviens d'avoir regardé des épisodes sur Game One avec mes frères, et on ne comprenait vraiment pas pourquoi tel personnage se mettait soudain à pleurer, ou devenir méchant.
Ce côté je-m'en-foutiste a beaucoup de fraicheur à une époque où il paraît qu'il n'existe que 7 grands types d'histoire ou je ne sais quoi. Les scénaristes de Edgar ne s'embarrassaient pas des cadres traditionnels du récit : ils voulaient un épisode avec une poursuite en avion, une en bateau et une en bagnole, et basta, quitte à repomper la trame d'un bon film qu'ils avaient vu. Si on ajoute à ça que les doubleurs français eux-mêmes n'avaient pas l'air de bien comprendre les scripts et compensaient en surjouant, on atteint un niveau de divertissement fort conséquent.
La bande-son de Yuji Ohno sue les années 1970 par toutes les pores : flûtes traversières, influences funk/jazz/disco, c'est vraiment du beau travail.