Je critique, je critique mais je n'ai vu qu'un demi-épisode de la série tellement tout est tellement prévisible. On se croirait dans une telenovella brésilienne : retour de la méchante marâtre (qui j'imagine a grand coeur), frères ennemis (qui se déchireront jusqu'à la fin mais qui s'aiment quand même ) et patriarche dur mais juste avec une maladie cachée (séquence émotion). Avec de tels ingrédients on peut aussi faire Le Roi Lear, mais pas là, non. L'ensemble visuel est d'une laideur rare (décors et costumes kitschissimes censés incarner le black bling bling) et ce qui m'a fait bondir, pour une série sur la musique... c'est le niveau de celle-ci : une espèce de soupe RnB' à côté de laquelle Rihanna c'est Mozart, des "chanteurs" qui rappent dans leurs salon, sans micro... mais avec des voix autotunées (la magie du direct ?), le cliché du manager qui fait sortir le meilleur de sa chanteuse en lui rappelant la mort de son frère tué dans la rue...(tous les noirs qui chantent ont vécu l'enfer du ghetto) et la musique grandiloquente qui annonce le passage dramatique "tadadaaaaa".. tous les ingrédients du navet sont là. On dirait la version tragique du Prince de Bel Air. Ou les rebondissements dans "Gala" des aventures de la famille Kardashian.
Je pleure une série comme"Treme" qui, elle, a su rendre hommage à la musique et à la culture afro-américaine, sans cet empilement de lieux communs et de caricatures qui finissent par confiner au racisme pur et simple.