Les premières minutes d'En immersion font forte impression. La patte graphique et l'ambiance sonore plongent le spectateur dans un univers singulier hanté par des ombres qui ne sont pas sans rappeler l'expressionisme d'un Nosferatu. Des visages émergent alors du clair obscur et donnent vie à des figures attachantes ou menaçantes.
Hélas, le scénario peine à convaincre passé le premier épisode et seul le très solide Patrick Ridremont (Dead Man Talking) s'avère capable de résister à la pression combinée de rebondissements incongrus et d'une direction d'acteurs pour le moins légère. L'interprétation des uns et des autres se délite soudain et l'on perd rapidement tout intérêt pour les enjeux d'un récit qui se perd dans les méandres fumeux d'une réalisation non plus audacieuse mais seulement tape-à-l’œil.
Philippe Haïm avait sans doute de bonnes intentions et l'on sent d'ailleurs toute son implication dans cette mini-série. Mais en ne soignant pas autant le fond que la forme, il rate le coche et nous propose une expérience aussi décevante qu'ambitieuse.