ça aurait pu être bien mieux

et c'est ce qui est le plus frustrant.

Le côté très polar du début, avec des indices à la pelle et un rythme soutenu faisait espérer un scénario à la Agatha Christie, et du coup supporter des personnages téléphonés et une équipe de flics qui court dans tous les sens pour pas grand chose.
Puis quand les personnages ont gagné en profondeur, c'est l'intrigue qui s'est révélée prévisible,

Globalement, j'ai trouvé les acteurs pas bien en forme, surtout les deux principaux, qui heureusement perdent leurs côtés caricaturaux profiler-génie-prétentieux-tête-à-claque / fliquette-je-suis-à-fond-mais-je-me-fais-balader après quelques épisodes. Pour ma part, j'ai trouvé Jang Nara spécialement peu crédible dans son rôle, qui lui même n'évolue pas vraiment au fil des épisodes, dommage.
Mention spéciale par contre à D.O. (déjà bien creepy dans It's ok That's Love) que j'aurai du mal à revoir maintenant sans sentir une goutte de sueur perler au coin de mon front, et à Park Bo Gum très convaincant aussi.

Petit coup de gueule ultime pour la fin, style "season 2 is coming". Avec probablement pas de saison 2 en plus.

Bref, ces récriminations étant faites, fermons le bureau des plaintes et admettons-le : j'ai finalement regardé jusqu'au bout.
Tout d'abord dans l'attente de rebondissements et d'explications qui décalquent, car il y a quand même pas mal de questions en suspens.

D'autre part, on se laisse accrocher par le thème abordé de la frontière entre le bien et le mal, l'origine et la justification (ou pas) des actes meurtriers par les traumatismes et les abus dans l'enfance, qui est traité de façon intéressante, sans trop de manichéisme, avec une réelle humanisation des meurtriers parfois, sans pour autant leur faire perdre leur côté flippant (faut quand même éviter de les gonfler quand ils ont un couteau à portée de main).

La relation entre les deux frères est quant à elle très touchante, et pour le coup Lee Hyun devient enfin expressif et intéressant, notamment à travers le regard bienveillant qu'il porte sans faiblir sur son frère. Parfois la mise en scène m'a paru en faire quand même un peu trop en recyclant autour de ce duo des clichés dont on se passerait et qui servent habituellement aux romances.