Engrenages est vraiment un coup de coeur. Et pourtant, j'ai du mal à supporter les séries TV policières à l'américaine (disons que regarder un ou deux épisodes ça va, mais toute une saison c'est impossible), même celles qui sortent un peu des sentiers battus comme Dexter. Mais Engrenages est une série française, qui s'appuie davantage sur le réalisme que sur le sensationnel (même si parfois, les personnages sont mis en danger de manière un peu grossière). L'univers est sombre, pas de manichéisme, où les luttes hiérarchiques, les bourdes policières, les conflits d'égo viennent entacher le système de la justice française.
Ici, les personnages féminins ne sont pas nunuches: au contraire, Laure est capitaine de police, c'est une femme libre, indépendante, qui a de nombreux amants sans que cela pose un problème, et on s'attache très vite à son personnage. De même pour Joséphine dont le personnage devient de plus en plus intéressant au fil des saisons.
Mais impossible de passer à côté du juge Roban, dont l'intelligence et la répartie rendent les scènes où il apparaît particulièrement jouissives.
Alors, oui, je ne mets pas une note plus haute, parce que parfois, le jeu d'acteurs est assez inégal. Mais on oublie vite ce point, tellement on est pris par l'enquête, le suspense d'une nouvelle découverte à chaque épisode.
Après une première saison un peu bancale, la série s'améliore au fur et à mesure, et je m'en vais de ce pas terminer la saison 5, qui est sûrement la meilleure.