Convaincu par l'évocation du quotidien d'un quartier populaire de Madrid pourri par les magouilleurs immobiliers, des flics très border line et les trafiquants de drogue au gré de péripéties violentes et bien tordues. On est pas en Amérique du Sud mais bel et bien en Espagne donc avec une dimension documentaire l'air de rien sur la société (le racisme envers les Sud Américains par exemple). Ca se laisse regarder facilement selon les épisodes variables en qualité. Les intrigues psychologiques sont aussi déterminantes que les faits divers. Et Coronado campe bien le personnage du grand-père voulant sauver sa petite-fille bien paumée. On évite les héros US à la noix avec de super pouvoirs. C'est déjà ça. De simples humains sont bien en galère face à des salauds au coin de la rue. Une atmosphère quelquefois prenante avec un brin d'auto dérision.. Signe qui ne trompe pas : les portraits des habitants (les copains du troquet par exemple, on s'y croirait) sonnent plus juste que ceux des petits truands du quartier. La 3ème saison cartonne pas mal avec une montée en violence jusqu'à la mort d'un personnage emblématique annonçant une suite palpitante en mode vengeance tragique. La saison 4 sera la dernière. En effet, David Bermejo, créateur d'Entrevias, a confié qu'il était mieux de "dire au revoir à haute voix et de ne pas mourir d'épuisement" en assurant que la série se terminera par "un feu d'artifice final avec beaucoup d'émotions, sans perdre le côté comique."