La condition sine qua non

François Theurel aime multiplier les projets. Mais au fond il se perd un peu dans toutes ces rubriques. "Dead Watts" devait revenir de manière solide il n'aura refait que deux épisodes ; "Et si..." devait aussi devenir un programme récurrent il n'aura sorti que deux épisodes. Je comprends qu'il soit overbooké vu son succès mais il serait sans doute plus sérieux de choisir correctement les projets dans lesquels se lancer franchement. Surtout à une époque où tout le monde diffuse son agenda directement sur le net. Je m'explique : Theurel a une bonne idée, seulement il ne l'as pas beaucoup creusée, du coup il se retrouve dans une impasse par manque d'idées, car ce projet, même s'il est bon en soi, a été très mal pensé, pas assez approfondi. Du coup le bougre ne sait plus trop quoi en faire. C'est du moins comme ça que j'interprète le manque de rigueur autour de cette rubrique sur sa chaîne Youtube.

Ben oui, c'est mal pensé. Au début je me suis dit que ça allait être une bonne idée mais on sent très vite le bougre limité par son manque d'inspiration. Et puis l'épisode vire très vite au n'importe quoi ; j'aurais aimé qu'il y ait des liens plus ténus avec les vraies filmographies de chaque personnage d'acteur mentionné mais souvent on tombe dans le p'tit délire sympathique et facile et interchangeable. C'est vraiment dommage.

Et puis surtout l'auteur n'a pas réussi à trouver la mise en scène adéquate. Peut-être devrait-il faire appel à des graphiste afin d'imaginer des affiches (en plus de scénaristes pour l'aider à creuser ses idées, à aller plus loin que la simple boutade du début). Parce que je reste persuadé que c'est une bonne idée mais que c'est une idée qui coûte cher, qui demande de gros moyens et une équipe un peu plus fournie que deux types et une caméra. Faut aussi trouver quelqu'un qui s'y connaisse un peu en marketting afin de trouver justement les bonnes idées et de savoir les exploiter.

Bref, en l'état, le projet est stérile, je me suis bigrement ennuyé devant les deux épisodes (surtout le deuxième), le délire n'étant pas porté plus loin que le pas de la porte.