Bien que le genre de l’horreur peut être kitch et très rapidement décevant, Them m’a emporté avec lui tant par le côté narratif, qu’esthétique de l’histoire.
Tout débute sur une famille noire des États-Unis, les Emory, heureuse de déménager dans un quartier plus chic. Bien que la mère, Lucky Emory, est l’air ailleurs, cette famille vie « The Americain Dream ». Hors nous sommes dans les années 50 et nos chères Emory’s ne seront pas acceptés comme il se doit dans ce quartier résidentiel entièrement blanc aux abords de Los Angeles sans parler du fait que leur maison est habitée par des esprits diaboliques. C’est le début de la décente aux enfers.
C’est ainsi qu’au premier regard Them m’a tout de suite fait penser à Get Out ou US de Jordan Peele au travers le voisinage raciste que vie ce jeune couple et leurs enfants, Ruby Lee, et Gracie Jean. Cependant le fond de cette série va plus loin que le simple raciste qu’elle veut dénoncer ou le simple surnaturel.
Effectivement cette série n’est pas là juste pour faire peur, mais pour montrer la cruauté humaine, bien pire que le diable lui même.
Lucky Emory, la mère, est en deuil de leur bébé tué atrocement par des blancs alors qu’elle se faisait violer par un blanc. Henry Emory, père et ingénieur, travaille au côté des blancs qui sans relâche l’épuise à la tâche bien qu’il soit compétent. Ruby Lee, l’aîné, bien qu’intelligente, est rongée par la solitude dans son université blanche. Gracie Jean, la cadette, est moquée par ces camarades de classe mais surtout subit les maux de sa famille. Et tout ça avec des voisins racistes souhaitant plus que tout les virés de chez eux.
Tandis que chaque démon se nourrit de leur peine, c’est Lucky qui les délivrera de leur maux, car une famille unie peut tout vaincre surtout quand les enfers sont déjà dans leur quotidien. Cependant les démons blancs sont toujours là devant leur porte, prêt à tirer.
Justice
Il n’y a pas que les noirs qui sont touchés, leur voisine Betty Wendell meneuse de la campagne anti-noir du quartier, est instable. De part les cadres débullés sans cesse sur elle et son sourire hypocrite, cette femme blanche ne peut avoir d’enfant et ça certainement a cause de son père et sa mère aux allures malsaines.
De plus son mari n’en a que faire d’elle et c’est ainsi qu’elle se retrouvera dans les bras d’un fermier psychopathe, mettant fin à ces jours.
Toutefois peut on réellement parler de justice quand le mal humain sévit vers une victime ? Mais aussi un bourreau ?
Cette série montre que le monde ne connaît pas la justice mais ce base sur des choix et des croyances humaines. Que les démons peuvent parfois avoir l’air ridicule à côté de la bêtise humaine. Mais qu’une famille est ce qu’il y a de plus important à aimer et à protéger.
Derrière ce côté lourd et très négatif de la série qui peut parfois mettre mal à l’aise, les contre-points musicales viennent alléger les propos, tout comme le côté comique que peut connaître la série avec les jours affichés comme si il s’agissait d’un jeu.
La fin se termine bien ou mal selon l’imagination de chacun.
Pour finir, je tenais à remarquer le travail esthétique de l’image, des costumes et des décors qui est vraiment soigné et original. Un peu à la manière de The Handmaids Tale qui se distingue énormément par sa direction artistique nous permettant de mieux s’immerger. De même que le jeu d’acteur que j’ai trouvé incroyable.
Je pense pouvoir dire que j’ai adoré cette série, en souhaitant que vous aussi, vous ayez apprécié !